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Archives de Tag: Blockbuster

Année: 2017
Réalisateur: Ridley Scott
Acteurs notoires: Michael Fassbender, James Franco

Plot: dans l’espace, personne ne vous entend crier.

 

 

 

 

Mr Orange: Nouveau coup de maître du (grand-)père Ridley, Alien : Covenant joue à l’équilibre entre le chef d’oeuvre mythologique et bourrin qu’est Prometheus et la cultissime saga d’horreur spatiale Alien-s-3-resurection. Posé sur les bases solides du premier, en nous ramenant à nos délices xénomorphiques de la seconde. Et pourtant méprisé par la langue venimeuse du public?

Attentions spoilers

Après cinq ans d’abstinence xénomorphique, les grosses bébêtes luisantes reviennent. En commençant par une belle com’. Si le prologue The crossing ou l’extra à 360° In utero font de parfait bonus pour ceux qui n’en ont pas eu assez, le biblique Last supper est facile certes, mais surtout un magnifique clin d’oeil / piège pour les fans. Jouant sur l’une des scènes les plus mythiques de la saga, le spectateur va s’attendre à une re-moulure 2017 du 8e passager, avec un James Franco pour donner la réplique façon moustache pré-pubère. Erreur. Si l’on retrouve des éléments clés de la saga originelle (réponse au signal, galerie des horreurs, vue subjective…), il s’agit aussi – et avant tout – de la suite de Prometheus. Prometheus avec ses aspirations et questionnement cybernétiques. L’origine de la vie et surtout des xénomorphes qui prend enfin un sens avec une révélation d’une horreur glaciale. Ces xénomorphes tapis dans les l’ombre… ces bêtes monstrueuses qui nous clouent inlassablement au siège pour notre plus grand plaisir. Semant la terreur sur un casting sorti de nulle part. Parce Ridley, il fait des barbecues avec ses movie stars. Et pour la troisième fois, sa nana d’enfer n’a pas besoin d’être célèbre pour botter de la vermine.

Certes, si Covenant ne rassemble pas les masses, c’est que ce n’est pas un sans-fautes. D’où le « maigre » 9/10 pour un film de la saga. Que ce soit la musique Hollywoodienne à deux balles lorsque le Covenant approche la planète (blurp) ou les déboires avec le réseau de panneaux solaires mis hors service dès qu’un tronçon est débranché – ou quand trop d’action tue l’action, à la Passengers. Mais ce sont des broutilles. Non. Ce qui a réellement pêché est le manque de lenteur, le point fort du premier opus de Ridley Scott. Où est passée la tension froide pleine de sueur? Un sentiment de devoir expédier la narration, de ne pas vouloir tomber dans un remake des traditionnelles chasse au xénomorphes/à l’homme? Expédition qui trouve son apogée dans une scène de hangar torchée, les effects spéciaux avec tant qu’on y est. Et pourtant, on l’attendait depuis sa visite initiale. Rempli de chaînes, de véhicules… un terrain de jeu parfait un final à la Terminator, premier du nom. Dommage.

Le point de force de Covenant est finalement cette dualité constante. Des colons assemblés en couples. De l’amour, sans que ça devienne lourdement pompeux, et du sexe, de la tension charnelle indissociable de la saga. Des cyborgs qui forment la pair. Ce magnifique duo cybernétique qui rend toute la grandeur du jeu de Michael Fassbender et culmine avec un jeu de flute bluffant et une punchline qui sort du fond du coeur/programme. Des chestburst qui vont toujours par deux et qui par la même renouvellent la dynamique de la saga. Quand il y en a plus, il y en a encore… et ils sont encore plus méchants. Une action à cheval entre un vaisseau high-tech flottant dans l’espace infini « sea of nothing » et un temple rustique planté au milieu d’une jungle suintante garnie de spores meurtriers. A cheval entre Prometheus et ses parents originels, ravivant la question de l’oeuf ou de la poule… ou plutôt de l’ovomorphe/facehugger et de la reine.

Covenant est magnifique. Garni de mythologie, de réponses et de questions, de gore, d’horreur, de réflexions, et de Walter/David. Un digne représentant de la saga. Et surtout, si Prometheus posait plus de questions qu’il n’en répondait, Covenant laisse aussi du gruyère à mastiquer. Cet éternel plaisir de retourner inlassablement le film dans sa tête, en rentrant du ciné par une belle nuit de Mai, un regard tourné vers les étoiles.

Plus qu’à attendre une nuit Prometheus-Covenant double version longue… et 2019?.

le loup de wall streetAnnée: 2013
Titre original: The wolf of Wall Street
Réalisateur:
 Martin Scorsese
Acteurs notoires: Leonardo DiCaprio, Matthew McConaughey, Jean Dujardin, Jonah Hill, Jon Favreau, Jon Bernthal, Kyle Chandler

Plot: courtier, ma vie, mon oeuvre.

Sources: IMDb & Wikipedia

Mr Orange: Scorsese/DiCaprio dépeignent la vie abracadabrantesque de Jordan « Wolfie » Belfort et nous offrent 3h de récréation à coup de grosse débauche. True story, d’après les aveux rédempteurs du principal intéressé.

Complètement pété de thunes, Wolfie n’a aucune limite, s’en donne à coeur joie et nous en met plein la vue. Atterrissage d’helico sous psycholeptique, partouze à 5000m d’altitude, lancer de nain à la pause café et autres joyeusetés de la vie. D’une ascension implacable… jusqu’à une chute inéluctable, on retrouve le traditionnel schéma narratif de Scorsese. Il offre ainsi une critique malicieuse d’un monde de la finance dirigé par des courtiers sous cocaïne, addicts aux millions de $, sans pour autant tomber dans un propos moralisateur infantilisant.

La performance de L.DiCaprio est, comme on s’y attend, au rendez-vous. Sa séquence de « retour à la maison » – pour n’en citer qu’une – est tout bonnement exceptionnelle. A l’appuis, une myriade d’acteurs plein de talents qu’on se complaira à reconnaitre / observer avec concupiscence. Si l’on doit n’en citer qu’un, c’est sans aucun doute M.McConaughey que l’on retrouve dans le rôle du mentor dés-humanisateur. Il a le vent en poupe en ce moment et sait le justifier, son impro’ du murmure guerrier est tout bonnement exceptionnelle.

Un bon divertissement bien alambiqué.

NB: Avec un peu de chance, on peut se moquer des quelques ignares / petits saints qui se barrent en pleine séance sans avoir compris le propos / choqués par tant de dépravation.

Année: 2012
Titre original: Abraham Lincoln, vampire hunter
Réalisateur: Timur Bekmambetov
Acteur notoire: aucun

Plot: vérité sur la double vie d’Abraham Lincoln

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Avec un titre et plot pareil, on pouvait s’attendre à une série B de haut-vol, surtout quand la bande annonce est prometteuse (voir ici)… mais on a finalement droit qu’à un divertissement tout juste honnête. Et pourtant, l’affiche vente les bonhommes qui se cachent derrière le film: T. Burton à la production, qui m’ennuie éperdument, et T. Bemambetov, que je conchie royalement. Je m’étais d’ailleurs promis d’éviter son prochain film après les déceptions successives de Wanted et de la tri bi-logie Night & Day Watch (voir ici).

Côté technique, on pouvait s’attendre à de beaux effets spéciaux pour une série B. Bilan: autant les FX de proximité (combats, vampires…) sont plus que potables, autant tous les plans larges sur les paysages, villes, batailles sont moches. Il ressemblent plus à des cinématiques d’un jeu vidéo vieux de plus de 5 ans qu’à un plan d’un film de 2012 produit par T. Burton. A cela, s’ajoute la 3D une fois de plus inutile….

Quand au réalisateur Russe, il fait ce que tout réalisateur étranger – même bon – fait en (re)débarquant à Hollywood, il n’apporte rien. Quoi que dans son cas ce ne soit pas un mal. Et bien sûr, le film défailli là où on l’attendait au tournant: il lui manque une bonne grosse dose de dérision, et au passage, une bonne grosse déferlante de violence. Les bastons, seul intérêt du film, sont trop peu nombreuses et bien trop softs. D’ailleurs, 2 remarques: pourquoi orchestrer une baston au sein d’un troupeau de chevaux sauvages lorsqu’on a pas les moyens d’assurer des effets spéciaux qui suivent? pourquoi créer tout un mythe autour du boss final si c’est pour l’éliminer si aisément? (aisance qui est quand même drôle, soit dit en passant).

Ce qui sauve le film: l’idée originale de Seth Grahame-Smith, auteur du livre sur lequel se base le film ainsi que son scénario. Inspiré par la dualité de l’exposition de biographies sur A. Lincoln et de romans de vampires en vitrine de librairie, S. Grahame-Smith se lance dans la réunion des 2 thèmes. La mission est un succès et si on n’est pas trop tatillon sur l’histoire, le scénario mêle bien la fiction à la réalité. Dès lors, c’est un vrai régal que de voir Abraham Lincoln dégainer son énorme….. hache-mousquet-baillonnette pour découper du vampire à tour de bras.

De bons éclats de rires malgré le gros gâchis qui constitue pourtant le meilleur film de l’oeuvre de T. Bekmambetov. Lui, je l’aime pas.

Année: 2012
Titre original: White Snow and the huntsman
Réalisateur: Rupert Sanders
Acteurs notoires: Charlize Theron, Chris Hemsworth, Kristen Stewart

Plot: cf le titre.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Champs-Elysées Film Festival: avant-première US

Mr Orange: Z’êtes prêt? C’est parti.

Cette revisite du conte des frangins Grimm avait un bon potentiel. Niveau acteur, si on oublie les dents et 4 volets de la filmographie de Kristen Stewart, elle est capable de nous vendre du rêve. Thor, en dehors du fait qu’il ne sait pas tenir une hache à une main, n’est pas mauvais. Charlize Theron… est renversante, point. Niveau effets spéciaux, ils sont superbes et nous offrent de bien jolies séquences, ça déboite, point. Mais quelle est la pomme empoisonnée?

Son réalisateur, Rupert Sanders, qui est mauvais. Le lyrisme d’un poulpe. La maîtrise des arts de la guerre d’une bille. Une machine à clichés plus efficace qu’un bus de chinois devant la Tour Eiffel. L’originalité d’un sosie d’Elvis. Bref, un talent indéniable pour la médiocrité.

Petite correction: d’où on utilise des trébuchets pour dégommer une cavalerie? D’où une cavalerie charge de front un carré avant même d’avoir analysé la situation? Qu’est-ce que la bande annonce de Prometheus vient faire en plein milieu du film? A-t-il racheté les droits de princesse Mononoké? Shrek? Jeanne d’Arc? obtenu une réduction sur les larmes de Blanche-fesse?

Incapable de caler correctement une musique d’émotion sur une mise en scène bancale, incapable de filmer l’action proprement, incapable de rendre la forêt noire effrayante, incapable de faire une introduction crédible (montage brutal, manque de cohésion entre les scènes), incapable d’utiliser un triangle amoureux pourtant si évident… incapable de transmettre la moindre émotion, si ce n’est le ricanement.

Comment gâcher un film qui aurait pu être effrayant, chevaleresque, romantique, fantastique, lyrique… comme un conte est sensé être.

Pour ceux qui ont assistés à l’avant-première:
– Quelqu’un dans la salle a du se souvenir d’un ancien rôle… « Nom de dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d’enculer de sa mère, qu’est-ce que j’fous là« 
– Celui qui rigolait joyeusement, c’était moi.

Guide de la bonne grosse marade:
– « My name is Buck, and I’m here to fuck » à glisser au moment opportun
– petits Spaces Jockeys tous mignons et mêmes montagnes que dans Prometheus
– la sortie du bain, sérieux?
– la half-communauté de l’anneau

Mr Blonde : Ne m’attendant pas à quelque chose de fantastique, j’ai été moins déçu que mon confrère. Il est vrai que la mise en scène laisse à désirer. La black forest n’est pas assez black, les combats pas assez épiques et la méchante reine …. n’a pas assez de coffre. Charlize Theron joue mieux que dans Prometheus (d’un autre côté…), son personnage a un peu plus d’épaisseur, cependant il manque un petit quelque chose pour qu’elle soit vraiment effrayante.
Kristen Stewart pour sa part nous resserre son visage inexpressif que les teenagers vampirophiles connaissent bien. Mais si elle fait des progrès, ça n’est pas encore ça.
GROS SPOILER : à un moment … elle sourit …
Seul Chris Hemsworth sort du lot pour offrir une prestation plutôt correcte. Cependant son personnage est sous-utilisé. Plus le film avance plus celui-ci tombe dans le cliché et gâche un bon début de performance.
Le problème c’est qu’il y a de bonnes idées! Vraiment ça aurait pu être très bien. À la fois très féérique et très sombre. Les petits défauts agacent et galvaudent les rares bonnes scènes.

Car oui, le film n’est pas si médiocre. Difficile d’en dire plus sans spoiler mais à part dans la scène pompée  intégralement à  Princesse Mononoke, on se laisse emporter par la féérie, pour un peu qu’on soit bon public.

Bilan : Blanche-Neige et le chasseur remplit le cahier des charges mais sans plus. À voir pour les fans du conte. Les septiques peuvent passer leur chemin.

Année: 2012
Titre original: Prometheus
Réalisateur: Ridley Scott
Acteurs notoires: Michael Fassbender, Charlize Theron, Noomi Rapace

Plot: expédition dans les confins de l’espace, 30 ans avant Alien le 8e passager.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Après tant d’attente et d’espérances, Prometheus est enfin sorti sur les écrans. Difficile de parler de Prometheus sans  dévoiler une once du film, pour les psychopathes (dont je fais parti) voilà un bilan spoil-less du chestburst du nouveau bébé de R. Scott: de bonnes grosses surprises, la fête dans les méninges et de la 3D qui déboite sévère. La suite est à vos risques et périls.

Note à ne pas prendre à la légère: revoir la saga Alien n’est pas un luxe, dossier ici. On retrouve parfaitement l’univers que l’on est venu chercher ainsi que les petits codes habituels. L’inévitable lance-flamme est de retour… j’en passe et des meilleurs. Mieux, R. Scott glisse des références à la franchise. Le titre du film apparait de la même façon que dans le 8e passager  il semble bien y avoir 17 bâtonnets. On a droit à un super panier de basket – l’avenir nous dira si M. Fassbender a renouvelé sur son vélo l’exploit de S. Weaver de dos sans effets spéciaux dans la 1ère série de prises (Alien, la résurrection). « David 8″… en hommage au 8e clone de Ripley d’Alien résurrection. Bref, sachez que l’univers colle à merveille.

Enorme satisfaction: les effets spéciaux et… la 3D !! C’est tout bonnement splendide, meilleure 3D all-time. Pas un pixel de travers. Avatar peut aller se coucher, c’est magnifique, c’est génial… ça envoie du bon gros steak en barquette de 12. La 3D a peut-être un avenir finalement. Fracture oculaire assurée. Qu’on le note dans les annales, première fois que je dis: à voir absolument en 3D. Jubilatoire. In your face !!

Après Ash, Bishop et Call… David aka M. Fassbender en androïde inspiré par Lawrence d’Arabie est bluffant dans sa quête d’âme, il trouve le besoin de passer le temps, développe une curiosité… oscille entre soupçons d’humanité et exécution de ses assignations. Gros point fort du casting volant la vedette aux autres qui suivent pourtant. Elizabeth s’avère être une fidèle héritière de Ripley… on passera sa scène avec Charlie un poil trop mielleuse même si nécessaire. A l’inverse, celle entre Vickers, reine de glace à la carapace bien fine, et Janek, le bon samaritain, répond jubileusement à la saga. On aime.

Le poisson était brillamment noyé… et l’on a finalement bien affaire à un (presque) préquel de la saga. On est oppressé dans un univers hostile, inconnu… et nous ne sommes pas seuls, un liquide noir en veut à notre peau! (X-files?!) Et pourtant, on ne retombe pas dans la traditionnelle « chasse à l’homme » avec pleins de xénomorphes accrochés au plafond, pas mal. Rappel de la saga sans tentative de réitérer l’exploit. Bien vu. Côté intellect, le propos s’oriente vers l’éternel duel entre science et religion qui se refuse tout terrain d’entente. La foi aveugle de l’homme qui butte irrémédiablement contre la sélection Darwiniste des xénomorphes (et de leurs proies), s’adaptant à tout ce qui leur tombe sous les dents. Coup de coeur pour ce retour aux origines de l’espèce suivit d’une révision de ses tribulations. Mais la motivation de la mission, la recherche du divin créateur m’a empêché de réellement m’identifier au Pr Chaw… on verra ça dans le prochain épisode.

De la tension, du gore, de l’action, du background… c’est bien, mais on en veut plus nom d’une pipe, on veut de de l’horreur (à tord), de l’épique (à juste titre). C’est bien, c’est pas mal du tout… mais où est passé la grosse baffe? On a ce que l’on attend, c’est génial, mais on reste un peu sur sa faim.  C’est bien de reprendre un peu du film initial, c’est bien de créer du nouveau, mais on en veut PLUS !! Bande de fans insatiables que l’on est. De plus, de petites incohérences titilleront les puristes: un vaisseau embarquant un service de sécurité usant de lances-flammes (en dehors de la référence c’est pas un peu téléporté?) mais exempt de gros canon à plasma subliminal en vue d’un éventuel combat spatial? Et le film laisse plein de blancs. D’autant que la narration est un peu expéditive par moments. On balayera l’avance technologique du Prometheus sur le Nostromo d’un revers de « vaisseau high-tech pour multi-milliardaire en villégiature (en 2089) » VS « vaisseau industriel pourrave (en 2122) ». Ouf, on est sauvé du pire.

Lien entre Prometheus et Alien le 8e passager:  spoiler [  Prometheus se passe sur LV-223, tandis qu’Alien le 8e passager se passe sur LV-426. Un vaisseau aurait décollé (avant le film en question) d’LV-223 – le labo militaire d’origine – avant de s’écraser sur LV-426 suite à l’éclosion d’une reine xénomorphe?  ]

Grosse claque visuelle, 3D de rigueur. Le préquel qu’on attendait pas, chainon manquant ouvrant sur de nouvelles aventures vers l’infini et l’au-delà avec des questions en suspend. Ca poutre, c’est un excellent film de S-F, même si c’est un poilounet insuffisant. Pour les fans et les newbies.

Infos supplémentaires:
– Maintenant que le monstre est passé, voici où trouver les vidéos bonus, aka les rejetons de la campagne publicitaire virale: youtube
Mr Ridley laissant une petite place à l’imaginaire, une discussion/explication n’est pas superflue. Un article détaillé ici tente d’éclaircir les zones d’ombres de l’histoire.
– Parce que Mr Ridley a fait le choix de couper court aux prises de tête de son public, voici sa version.
– Encore plus d’informations indispensables ici.

Année: 2012
Titre original: Men in Black 3
Réalisateur: Barry Sonnenfeld
Acteurs notoires: Will Smith, Tommy Lee Jones, Josh Brolin

Plot: retour en 1969 pour sauver K d’une mort anticipée

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Le 3e volet arrive sur les écrans 15 ans après son géniteur, et on peut dire qu’on est un peu sceptique quand on s’enfonce dans le siège rouge après la déception de MIB 2. Résultat: bonne surprise!

Depuis le 1er opus, la magie de la découverte de l’univers MIB n’est plus là, c’est un fait, et seul son enrichissement peut combler nos désirs de fans exigeants. En l’occurrence, l’option du retour dans le passé n’a rien d’original, faut l’avouer, mais s’avère efficace en renouvelant le terrain de gags et offrant une relative découverte d’un univers MIB retro. On peut encore une fois oublier notre Tommy Lee Jones grincheux qui se voit rapidement effacé de l’histoire au bénéfice de Josh Brolin, K des 60’s. Et la recette paye.

Petite imperfection vite excusée: J fait en 1969 une allusion à une certaine référence culturelle apparue en… 1977, ce qui ne semble pas choquer notre K. Autre sujet à débats, J qui conserve tous ses souvenirs d’un K qu’il n’a pas connu et qui ne l’a pas recruté. Barry Sonnenfeld n’a même pas cherché à l’expliquer, à vous d’établir un statu quo entre vos neurones. Amour pour son partenaire historique? Destin d’un recrutement inévitable? Débrouillez-vous.

J & K, de bons gags, une histoire sympa, un bon méchant, des aliens rétros, des guns cosmiques, un alien rêveur qui fait rêver… un bon moment.

Année: 2012
Titre original: The Avengers
Réalisateur : Joss Whedon
Acteurs notoires: Robert Downey Jr.Chris EvansMark RuffaloChris HemsworthScarlett JohanssonJeremy RennerSamuel L. JacksonGwyneth PaltrowCobie Smulders, Stan lee….

Plot: 6 supers-héros VS 1 bad guy

Sources utiles: Allociné & IMDb
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Mr Blonde : Aaah enfin! Ça fait longtemps qu’on les attendais ceux-là. Ils débarquent enfin! Eh bien pas déçu! Même pas du tout!

Le film est assez fidèle aux comics de Stan Lee ce qui n’est pas une mince affaire pour une série crée en septembre 1963 et qui compte plus de 500 numéros. L’humour et l’action sont sacrément au rendez-vous comme toujours dans ce genre de film. Il démarre sur les chapeaux de roues ce qui permet de mettre en place rapidement un scénario qui prend le temps de présenter la  psychologie des personnages en faisant un petit rappel pour chacune de leur dernière apparition. De la castagne oui mais pas que.

Pour ceux qui comme moi se cachent les yeux et se bouchent les oreilles à chaque apparition de la moindre nano-image de The Dark Knigh Rises ou de Prometheus et qui ne voudraient pas de spoils sur l’histoire des Avengers, je vais donc m’abstenir d’en dévoiler plus.

Pour les effets spéciaux pas de soucis, on retrouve la boucherie visuelle habituelle qui en met plein les mirettes. Point positif : HULK, qui semble avoir trouvé le juste skin au bout du 3ème essai (de qualité croissante). D’ailleurs les amoureux de Hulk : vous ne serez pas déçu!! Quel plaisir de le voir écraser tout sur son passage. Enfin du bon défouloir comme on l’aime. Stark s’impose comme on l’attendais comme le comique de service. C’est cynique … je like!

Bonne surprise de casting : spoiler[ Cobie Smulders!! Pour les béotiens, c’est Robin Scherbatsky de la série How I Met Your Mother, ] que l’on découvre ici en agent de Shield. Sa plastique est bien plus mise en valeur que son jeu d’actrice mais tant pis on s’en contentera (mince alors..).

C’est Ricain, C’est Stan Lee, C’est HULK ; fans de Marvel je n’ai pas besoin de vous convaincre mais foncez dans les salles, ça bute!

Mr Orange: Mon cher collègue ayant déjà livré un bon commentaire général, je vais uniquement m’attarder sur quelques détails subtiles du films, histoire d’étaler ma connaissance infaillible de l’univers Marvel, révéler les petits détails que seul un aficionados peu déceler et exposer aux yeux de tous la finesse de la psychologie des personnages qui transcende et sublime le film. Juste pour vous:

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HULK! Smash!!

(j’y connais rien en comics, chut, Hulk risque d’entendre)

Ceci étant dis, le film est vraiment ultra-bourré d’humour, de bastons grandioses, fracture oculaire assurée, 3D plutôt sympa… et mon éternel favoris depuis sa découverte dans Ally McBeal: Robert Downey Jr qui envoie du rêve en barquette de 12 dès qu’on lui laisse des marges de manoeuvres. D’ailleurs, pour ça et tout le reste (pensée pour des Créatures bullées du web): merci Joss Whedon, pour Buffy et pour the Avengers !

Du divertissement à l’état pur. Explosions de jouissance testostéronée et explosions de rire garanties. Vivement les 45 minutes supplémentaires sur galette, kickés par ces bachi-bouzouks de producteurs.

Sinon… WTF le porte-avion ?!

Année: 2012
Réalisateur: Peter Berg

Acteur notoire: Taylor KitschRihannaLiam Neeson

Plot: Complexe intrication quantique entre plusieurs machinations subtiles….. MDR nan je déconne y’a pas de scénar!

Sources utiles: AllocinéIMDb
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Mr Blonde : On est des américains, on en a une super grosse et ON VA LEUR PÉTER LA GUEULE!!!!

Précaution préalable : Je m’adresse à vous les cinéphiles dont les cahiers du cinéma remplacent la bible et qui ne peuvent débrancher leur cerveau pendant 2h pour se délecter d’un bon gros blockbuster américain… passez votre chemin et retournez lire du Cocteau devant un Kurosawa en écoutant du Lynch .

Intention de Mr Blonde en prenant son ticket : Aller voir un bon gros film ricain suintant de niaiseries patriotiques dont le seul objectif est de se purger l’encéphale façon karcher.

MISSION ACCOMPLISHED!! :D

Après une bonne 1/2 heure bien inutile de mise en place le film commence vraiment, des aliens débarquent et ça commence à exploser de partout comme on aime. On retrouve le cocktail habituel :
-Un héros au regard ténébreux avec des gros muscles bien dessinés et rien dans la cervelle; mais bon c’est pas ce qu’on lui demande. Le bonhomme est joué par Taylor Kitsch. Et oui on parle bien de John Carter et de Gambit.
-Un Bimbo blonde siliconée avec des jambes de 8m de long amoureuse du bourrin ci-dessus.
-Un scientifique chétif et peureux qui est là pour la touche comique.

-« Ils essayent de contacter les leurs »
-« Tu veux dire que E.T. veut téléphone maison? »

-Une autre bimbo qui elle tient un très gros fusil. D’habitude c’est Michelle Rodriguez qui assume ce rôle. Elle est même passée Jedi dans cette catégorie. Pour Battleship nous avons le droit à Rihanna, qui s’en sort très bien d’ailleurs.

Le film est une grosse bataille navale et cela n’a rien d’un hasard car Battleship est simplement l’adaptation d’un jeu commercialisé en 1931 : la Bataille Navale, aussi appelé Touché-coulé. La version électronique de ce jeu de société est aujourd’hui vendue par Hasbro, qui est producteur du film. Il est alors aisé de comprendre pourquoi on a l’impression de voir un Transformer ou un GI-Joe (oui c’est aussi Hasbro qui produit).
Quand on a l’impression qu’on a atteint au bout de 1h45 le point culminant du pro-américanisme, ils en remettent une couche et une sévère.

-« Mettons un peu de plomb dans ces lopettes ! »

Le film est porté par une BO bien épaisse avec du AC/DC et autres bijoux hard rock bien placés qui soutiennent tant bien que mal la mise en scène noyée sous la testostérone.
En ce moment, dans les films à voir pour se cultiver… oui il est pas en tête c’est sûr…
Dans les films réalisés pour qu’un peu de cerveau coule par l’oreille … il arrive 1er :D

Pré-requis :
-Allez-y accompagné sous peine de devoir vous bidonner tout seul.
-Le pop-corn : Salé ou sucré?

Année: 2011
Titre original: Battle: Los Angeles
Réalisateur: Jonathan Liebesman
Acteurs notoires: Aaron Eckhart, Michelle Rodriguez

Plot: Des aliens envahissent la Terre.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Que personne ne se fasse d’illusion: le titre résume complètement le film. Jonathan Liebesman nous évite brillamment toute nécessité de réflexion, d’introspection et autres inepties. Le film dure 2h et comprend environ 1h40 de combats urbains, donc mettez votre intellect dans une boite noire, et récupérez le intact à la fin du film. J. Liebesman c’est qui? Le mec qui a fait le remake de Massacre à la tronçonneuse et depuis le succès (oui oui) de Battle Los Angeles, il a obtenu la confiance des producteurs et s’est vu chargé de l’imminent La Colère des Titans et prochainement: Les Tortues Ninja (yiiiiiihaaaaa) et … Battle: Los Angeles 2. Ca, c’est dit.

Pour suivre le modèle de Skyline, le film nous met direct dans le jus avant un petit flashback de 15 minutes sur nos héros histoire de planter le décor. Mais à l’opposé TOTAL de Skyline dans lequel on voit l’invasion depuis le point de vue de civils avec une armée observée de loin, ici on voit l’invasion vue l’armée avec 2-3 civils observés de loin, avec une petite « famille » histoire de faire passer les femmes et les enfants d’abord. Ne pas s’affoler, les civils, on s’en tamponne royalement, ils ne sont qu’excuse à péripéties.

Points bonus:
– Le film ouvre sur California Love de 2pac… haha
– Les aliens sont évidement bien fait et changent évidement de nos habitudes avec cette fois une organisation plus militaire avec troupes au sol, armes lourdes…
– Les vaisseaux aliens qui s’assemblent comme de grosses pizzas géantes (dixit le producteur).
– Le site promotionnel ReportThreats.org avec tout plein de fausses interviews / anecdotes de « spécialistes ».
– Le film est inspiré d’une histoire vraie. Oui oui, l’artillerie U.S a enflammé le ciel de L.A. à la suite de la détection d’un « OVNI » en 1942.
– Michelle Rodriguez campe décidément les films de mec…
– Le bataillon de Marines mis en avant dans le film serait le plus médaillé de l’histoire. L’anecdote racontée dans le film est d’ailleurs sensée être vraie.

Je ne vous ai pas convaincu que c’est un film de mec par excellence, voilà une petite citation pour justifier mon propos:
Cpl. Kevin Harris: Santos, you okay?
TSgt. Elena Santos: Yeah. I got that nasty stuff all over my mouth, man.
[…]
Cpl. Kevin Harris: Ha. You let him do you on the first date. 

Pas suffisant?
Lt. Col. K.N. Ritchie: … the Air Force will tear them a new asshole …

 Bilan? Un La chute du faucon noir version aliens. Pas mal du tout dans le genre brainless.

Année: 1980
Titre original; The Blues Brothers
Réalisateur: John Landis
Blues Brothers: John Belushi « Jake Blues », Dan « Elwood Blues » Aykroyd, Matt « Guitar » Murphy, « Blue » Lou Marini, Willie « Too Big » Hall, Tom « Bones » Malone, Donald « Duck » Dunn, Steve « The Colonel » Cropper
Actrice notoire: Carrie Fisher
Guests: Aretha Franklin, James Brown, Cab Calloway, Ray Charles, John Lee Hooker, Steven Spielberg ……………………

Plot: 2 gangsters flegmatiques tentent de reformer leur ancien « band » de Blues.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Alors là j’ai vraiment honte. J’ai beau avoir vu plus d’un millier de film (oai… j’essaye de tenir un index), je n’avais jamais vu The Blues Brothers. Pas taper…

The Blues Brothers est donc une adaptation cinématographique de 2 personnages créés par John Belushi (alias Jake)  et Dan Aykroyd (alias Elwood) pour la fameuse émission Saturday Night Live de la NBC. Accompagnés par des grands musiciens de soul (parait-il), en plus du film, ils sortent 2 albums et partent en tournée mondiale avant que Jake ne meurent d’overdose en 1982.

Ce film est juste dingue, concentrant un nombre ahurissant de scènes classables cultes et autant de répliques cultes, concentrant une dose d’humour invraisemblable, concentrant des séquences musicales anthologiques (et pourtant, je suis vraiment, mais vraiment pas fan du genre), concentrant des guests tellement monstrueux (Ray Charles, James Brown… !!!), concentrant des scènes de courses poursuites dithyrambiques et s’octroyant plus de 70 voitures détruites.
Sans parler du montage et de la mise en scène qui sont juste exemplaires….

Bonus:
– Princesse Leia en quête vengeresse à l’arme lourde, ça poutre.
– les nazis qui veulent la peau des frangins, /love … on ne le redira jamais assez, ce sont les meilleurs méchants de l’univers.
– le coup de la quête divine… juste… big-up. D’ailleurs, le grand barbu a dû les entendre… parce que le Vatican (oui oui) a reconnu la dimension divine de Jake et Elwood, s’il vous plait!
– la BO… bah oai, forcément.. elle claque.
– y’avait pas ou peu d’effets spéciaux à l’époque, donc oui, y’a vraiment une voiture qui a été lâchée depuis un hélicoptère à hauteur de gratte-ciel… dans les rues de Chicago.

C’est culte, c’est bien.

Edit: la suite sortie en 1998 et intitulée Th Blues Brothers 2000 n’est qu’une pâle copie souffrant de l’absence de Jake (remplacé par John Goodman) et de moins de guests, d’une musique moins dithyrambique, de scènes et répliques moins souvent drôles… difficile de combler notre envie de Blues Brothers sans rapidement donner une froide impression de « déjà vu »… peu/mal renouvelé.

Année: 2011
Titre original: The Adventures of Tintin: Secret of the Unicorn
Réalisateur: Steven Spielberg
Acteurs notoires: Andy Serkis, Daniel Craig, Simon Pegg, Nick Frost, Gad Elmaleh
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Plot: aventure tintinesque
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Sources utiles: Allociné & IMDb
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Mr Orange: Voilà le nouveau dada de S. Spielberg et P. Jackson (attendu pour la réalisation des suivants).
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Premier choix crucial… la performance capture qui virtualise le jeu des acteurs est assez judicieux et permet de plonger le spectateur dans un univers BD-esque s’octroyant un juste milieu entre la bande DESSINEE et le cinéma conventionnel. Et, forcément, qui dit performance capture dit Andy Serkis.. connu pour avoir animé Gollum ! Bref, c’est pas mal, offrant un semi-réalisme plutôt intéressant et une ressemblance des personnages avec leur alter-ego papier.
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Deuxième choix crucial… le scénario qui n’est pas une adaptation rigoureuse de volume(s) papier mais une mixture composé essentiellement du Crabe aux Pinces d’Or et du Secret de la Licorne puis dans une moindre mesure du Trésor de Rackham le Rouge. Va de retro puriste tintinesque, cet ensemble se mélange bien, et offre une bonne approche de l’univers de Tintin.
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Petite remarque, pour l’avoir vu en V.O. entendre parler de « Tine-tine » et  « Snowy » ou de « Thomson and Thompson » est quelque peu dépaysant. Oui, je l’accorde, mon fanatisme inconditionnel pro-versions originales n’est pas forcément adapté à l’univers animé.
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Premier bémol: déjà, le film n’est pas dithyrambique. Certes je ne l’ai pas vu en 3D, m’enfin le facteur « plein les mirettes » de la 3D est généralement assez limité donc bon. Et le film en soit, est loin de procurer une overdose de divertissement… malgré des réalisateurs connus justement pour leurs capacités à faire du gros divertissement. Bon, peut-être que le développement de poils au menton m’a désensibilisé à l’univers de Tintin… je demanderais à mon petit frère imaginaire.
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Deuxième bémol: mais où est passé le Professeur Tournesol ?! Pourtant introduit avec ses confrères Haddock et consort dans les albums sus-nommés ?! Déception non négligeable. Notamment que tout l’intérêt de la combinaison de ces albums, est l’introduction des personnages secondaires clés de l’univers de « tine-tine »: Dupond/t, Haddock, la Castafiore, Moulinsart/Nestor…
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Gros point positif: le capitaine Haddock. C’est simple, il est complètement cuit H-24, bourré comme un coin, ivre-mort… et ne dé-saoule qu’après 24h de déshydratation en plein Sahara… bref, c’est une grosse blague ambulante, c’est bien pour ça qu’on l’aime. (oui, moi le « Tine-tine » complètement intègre, j’lui fouterais des claques.) … manquerait plus que Tournesol et ça serait farpait !
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Bilan, le format est judicieusement  choisit, l’adaptation scénaristique bien foutue, gros manque de Tournesol, aventure un peu trop courte à mon goût… et le Capitaine Haddock représente l’intérêt majeur du film, certes il est géant, m’enfin ça fait pas tout…

Année: 1999 (2D), 2012 (3D)
Titre original: Star Wars : Episode I – The Phantom Menace
Réalisateur: George Lucas
Acteurs notoires: Liam Neeson, Ewan McGregor, Natalie Portman, Samuel L. Jackson, Yoda, R2D2, C3PO…

Plot: Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

Sources utiles: Allociné & IMDb

Attention, pour ceux qui vivent dans un abris atomique depuis 1977, vous entrez dans un terrain miné de spoilers.

Mr Orange: Pour présenter les choses 25th hour-style’s: « J’emmerde les fans qui renient la prélogie, j’emmerde les fans qui renient la 3D, j’emmerde les fans qui renient Jar jar Binks, j’emmerde ceux qui renient la remasterisation, z’ont vraiment rien compris à la vision du père fondateur » Parce qu’on a beau avoir une dent contre Jar Jar Binks, être un peu réticent à la niaiserie de quelques répliques (la VF pouvant être responsable de certaines), ça reste un Star Wars ! Et pas des moindres (j’y reviendrais) !

Personnellement, le lancement du thème de John Wiliams accompagnant l’apparition du titre du film en 3D en jaune en énorme procure toujours le même gros sourire de gamin… qui reste scotché tout le long du film. Faut être réaliste, la 3D n’est pas ouffissime, la profondeur de champ incrusté ne provoque pas une fracture occulaire, les flous ne sont pas toujours artistiques et ont tendance à dégrader légèrement la qualité de certaines images, les scènes d’action trop intenses peuvent en ressortir brouillon… bref, des défauts, m’enfin quoi qu’on en dise, on parle quand même de Star Wars en 3D, c’est génial, cet argument d’autorité suffit amplement à la justification du film. Sans parler du fait que Star Wars au ciné, c’est encore mieux!

Donc en gros, la 3D n’apporte rien d’extraordinaire, même si c’est cool. Mais contrairement à tous les films qui (re)-sortent en 3D juste parce que c’est la mode – et donc essentiellement pourraves -, il faut quand même noter ici un désir du patron antérieur à l’effet de mode actuel. George Lucas a attendu que la technologie se développe… peut-être aurait-il dû attendre qu’elle se perfectionne. Les prochains seront surement bien mieux foutus… et j’ai déjà hâte de les (re)-voir !

Allez ranger l’argument « 3D = commercial » pour Star Wars. De une, parce que dans ce cas précis, c’est faux, de deux, parce que Star Wars, à la base – même avant la remasterisation -, c’est grave commercial… mais on s’en fout, c’est génial!!

Pour revenir au sujet qui fâche, l’épisode I en tant que tel, franchement, j’avais été – très – déçu la première fois que je l’avais vu à sa première sortie au ciné comme beaucoup de gens. Et finalement, après avoir revu l’intégral récemment (4-5-6-1-2-3, VOST), glané 2-3 infos sur l’univers étendu… je l’apprécie bien mieux, j’accepte volontiers les vannes burlesques de J.J. Binks, je (re)-découvre les milliers d’indices disséminés par G. Lucas… et je suis toujours dingue de la course de pods, des combats au sabre laser, les complots palpatiniens, de Yoda, de Mace Windu…

Bilan: un Star Wars au cinéma, c’était, c’est et ce sera toujours un plaisir. Une sortie 3D est une bonne excuse pour ça, pourquoi s’en plaindre? Glaner des infos sur la période pré-prélogie (avant la Menace Fantôme), faire une révision sur les complots etc… ouvre vers une nouvelle lecture du film fort appréciable!

Bonus: Nathan, fils de Mark Hamill (Luke Skywalker pour les intimes) fait un caméo dans les gradins de la course de pods.

Indices: Relevez les subtiles évocations du thème de l’empire et autres jeux de caméras avec certains personnages.

 Année: 1995
Titre original: Heat
Réalisateur: Micheal Mann
Acteurs notoires: Val Kilmer, Danny Trejo, Natalie Portman, John Voight, William Fichtner… ah oui, et Al Pacino / Robert De Niro

 Plot: Des braqueurs talentueux se font traquer par un policier talentueux.

 Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Blonde: Considéré comme le plus grand face à face De Niro / Pacino (c’est pas forcément compliqué aussi ..), Heat rentre assez rapidement dans le Top des meilleurs films de braquage. Cette rencontre musclée entre ces deux icônes du cinéma du genre et leur équipe est un vrai bon divertissement. Même si le film a plus de 15 ans, il n’a pas trop vieilli, la montée crescendo des affrontements, les seconds rôles crédibles, le « BON » scénar (assez basique assez subtilement porté sur écran  pour qu’on ne s’ennuie pas, au contraire), la très bonne scène de Gun Fight dans les rues de Los Angeles et enfin les dialogues Pacino/ De Niro devenus cultes à présents font de Heat LE film de braquage à voir.

Info en plus : Présence de Val Kilmer AVANT qu’il ne découvre le Botox et l’huile de palme. Rares sont ses bons films mais quand ils le sont, ils valent le détour.

Bonus : Le film (comme tous mais quand même on ne le répétera jamais assez) se DOIT d’être vu en VO. Les dialogues prennent un rythme complètement différent dans la langue de Shakespeare (oui j’ai cité Shakespeare dans la critique de Heat et je l’assume :)). Ils se ramollissent par contre sérieusement en français. Ils sont beaucoup moins percutants.

Un certain DJ Shadow rend d’ailleurs hommage à ces dialogues dans une version dans son très bon Stem comme vous pouvez le voir ICI. (ATTENTION SPOILER à regarder après avoir vu le film)

 Mr Orange: J’avoue, je l’avais pas vu, c’est mal. Ceci étant dit, se lancer dans un film de 3h, on aura beau dire, quelque soit le casting, ça refroidit. Et finalement… on ne s’ennuie pas, loin de là! Au contraire, M. Mann nous tiens à chaud tout au long du film écrit par lui, tourné par lui, produit par lui. C’est son bébé, et c’est un beau bébé. Bien mieux que le plus récent Collateral avec l’autre lobotomisé.

Les acteurs: bon, concernant nos deux compères, ils font ce qu’on attend d’eux, ils sont bon, c’est d’ailleurs pas franchement une nouvelle. Il faut quand même noter leurs rares rencontres en face-à-face qui sont vraiment extra. /love De Niro. Sinon, c’est vraiment très amusant de découvrir tout au long du film les seconds rôles qui se sont fait une place dans le cinéma plus récemment.

Bref, super film de bad guy vs good guy !

Année: 2010
Titre original: Predators
Réal: Nimrod Antal
Acteurs notoires: Adrian Brody, Danny Trejo

 Plot: Un échantillon des meilleurs guerriers terriens se fait parachuter dans une jungle hostile, pour s’y retrouver chassés…

 Sources: Allociné & IMDb

 Mr Orange: Alors premier grand questionnement intellectuel – chalenge lancé au psyché humain – qu’est ce que fout Adrian Brody dans un truc pareil ?! Nan, sérieux?! Parce que oui, que sa présente ne détrompe personne, c’est bien un film musclé, avec des gros muscles et des gros engins ! Donc, oai, on le voit dans la Ligne Rouge (guerre mondiale, côté pacifique) mais bon, il est surtout connu pour des rôles plus… « fins » comme dans The Jacket, À bord du Darjeeling Limited mais surtout pour son oscar dans Le Pianiste de R. Polanski…

Mise à part ça, un fois qu’on s’est remis du fait de voir la tête d’A. Brody rattaché à un corps musclé luisant de sueur, tout va bien ! Effets spéciaux, clean. Le scénar’ bien que signé de R. Rodriguez (qui le produit) n’a rien d’extraordinaire, m’enfin c’est pas franchement pour ça qu’on est là… faut l’avouer. Bref, le film remet la saga Predator au goût du jour haut la main, ressemblant particulièrement au 1er du nom (jungle, minigun, corps à corps, pièges, boue…), quoi que ce n’était pas forcément un challenge en soit après les Alien vs Predator… hum… un peu mauvais, quand même…

Bref, ça casse pas une patte à un canard, mais ça vaut son pesant d’or :)

 Année: 2010
Titre original: Inception
Réalisateur: Christopher Nolan
Acteurs notoires: L. DiCaprio, M. Cotillard, E. Page,

 Plot: Cobb est un voleur expérimenté, le meilleur dans l’art dangereux de manipuler les gens au travers de leurs rêves lorsque l’esprit est le plus vulnérable, accédant à leurs secrets les plus intimes enfouis au plus profond du subconscient. Cette fois, Cobb et son équipe d’experts ne doivent non pas voler une idée mais parvenir à en implanter une autre. Problème, dans nos rêves on croise aussi nos démons personnels.

 Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Blonde : Bien que beaucoup de monde commence à avoir vu le film, on ne s’épanchera pas ici plus longtemps sur le scénario, qui mérite pourtant son pesant de commentaires sur les forums.  Nolan nous sort  un très bon casse-tête onirique de  sa filmographie peu  abondante mais de haute qualité.

Classé par la communauté cinématographique comme un des blockbusters de l’été 2010, il se révèle pourtant plus cérébral que ses compagnons du moment : Night and Day, Predators ou encore Twilight 3…  Et un Blockbuster bien ficelé ça court pas les rues.

Inception plaît aussi par son casting (qui deviendra le tiroir à tout faire des directeurs de casting en 2011/2012). En effet, il offre à Leonardo DiCaprio une confirmation de son talent pour le personnage torturé en son fort intérieur cinq mois après une belle démonstration dans Shutter Island de Martin Scorsese . On redécouvre avec plaisir de talentueux acteurs déjà bien connus comme Ellen Page et Cillian Murphy. Enfin Inception porte au grand public des acteurs qui valent le détour tels que Joseph Gordon-LevittTom Hardy ou Ken Watanabe. Quant à notre frenchie Marion Cotillard, … nan je suis vache elle sait parler anglais maintenant.

Inception c’est aussi une BO!  Signée Hans Zimmer, elle rythme le film de manière très efficace. Si vous avez aimé l’ambiance sonore de The Dark Night, reprenez un ticket!

NB : Savez vous que la BO elle-même fait partie d’une des nombreuses clés du film (pour les curieux…).

En Bref, un film à ne surtout pas louper pour les amoureux de bons scénars!

Mr. Orange: Ce film est génial. Ceci étant dit, c’est un film de rêveurs, fait par un rêveur. Certes, tout le monde rêve et tout le monde peut doit l’apprécier, mais ce sont les plus grands rêveurs qui seront amenés à y trouver leur plus grand bonheur. Personnellement, l’univers présenté par C. Nolan est complètement séduisant, au point d’avoir envie de s’y perdre….

Voilà l’archétype du film d’amour-mais-pas-que et du film d’action-mais-pas-que. Parce que bon, faut l’avouer, y’a quand même des bonnes bastons avec de plus ou moins gros pistolets et consort. Et puis bon, l’histoire d’amour, a quand même une foutue importance dans ce bazar cérébral. On saupoudre tout ça de bizarrerie matrix-like, de film d’espionnage… et hop, on a un film qui poutre!