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Critiques

Année: 2017
Réalisateur: Ridley Scott
Acteurs notoires: Michael Fassbender, James Franco

Plot: dans l’espace, personne ne vous entend crier.

 

 

 

 

Mr Orange: Nouveau coup de maître du (grand-)père Ridley, Alien : Covenant joue à l’équilibre entre le chef d’oeuvre mythologique et bourrin qu’est Prometheus et la cultissime saga d’horreur spatiale Alien-s-3-resurection. Posé sur les bases solides du premier, en nous ramenant à nos délices xénomorphiques de la seconde. Et pourtant méprisé par la langue venimeuse du public?

Attentions spoilers

Après cinq ans d’abstinence xénomorphique, les grosses bébêtes luisantes reviennent. En commençant par une belle com’. Si le prologue The crossing ou l’extra à 360° In utero font de parfait bonus pour ceux qui n’en ont pas eu assez, le biblique Last supper est facile certes, mais surtout un magnifique clin d’oeil / piège pour les fans. Jouant sur l’une des scènes les plus mythiques de la saga, le spectateur va s’attendre à une re-moulure 2017 du 8e passager, avec un James Franco pour donner la réplique façon moustache pré-pubère. Erreur. Si l’on retrouve des éléments clés de la saga originelle (réponse au signal, galerie des horreurs, vue subjective…), il s’agit aussi – et avant tout – de la suite de Prometheus. Prometheus avec ses aspirations et questionnement cybernétiques. L’origine de la vie et surtout des xénomorphes qui prend enfin un sens avec une révélation d’une horreur glaciale. Ces xénomorphes tapis dans les l’ombre… ces bêtes monstrueuses qui nous clouent inlassablement au siège pour notre plus grand plaisir. Semant la terreur sur un casting sorti de nulle part. Parce Ridley, il fait des barbecues avec ses movie stars. Et pour la troisième fois, sa nana d’enfer n’a pas besoin d’être célèbre pour botter de la vermine.

Certes, si Covenant ne rassemble pas les masses, c’est que ce n’est pas un sans-fautes. D’où le « maigre » 9/10 pour un film de la saga. Que ce soit la musique Hollywoodienne à deux balles lorsque le Covenant approche la planète (blurp) ou les déboires avec le réseau de panneaux solaires mis hors service dès qu’un tronçon est débranché – ou quand trop d’action tue l’action, à la Passengers. Mais ce sont des broutilles. Non. Ce qui a réellement pêché est le manque de lenteur, le point fort du premier opus de Ridley Scott. Où est passée la tension froide pleine de sueur? Un sentiment de devoir expédier la narration, de ne pas vouloir tomber dans un remake des traditionnelles chasse au xénomorphes/à l’homme? Expédition qui trouve son apogée dans une scène de hangar torchée, les effects spéciaux avec tant qu’on y est. Et pourtant, on l’attendait depuis sa visite initiale. Rempli de chaînes, de véhicules… un terrain de jeu parfait un final à la Terminator, premier du nom. Dommage.

Le point de force de Covenant est finalement cette dualité constante. Des colons assemblés en couples. De l’amour, sans que ça devienne lourdement pompeux, et du sexe, de la tension charnelle indissociable de la saga. Des cyborgs qui forment la pair. Ce magnifique duo cybernétique qui rend toute la grandeur du jeu de Michael Fassbender et culmine avec un jeu de flute bluffant et une punchline qui sort du fond du coeur/programme. Des chestburst qui vont toujours par deux et qui par la même renouvellent la dynamique de la saga. Quand il y en a plus, il y en a encore… et ils sont encore plus méchants. Une action à cheval entre un vaisseau high-tech flottant dans l’espace infini « sea of nothing » et un temple rustique planté au milieu d’une jungle suintante garnie de spores meurtriers. A cheval entre Prometheus et ses parents originels, ravivant la question de l’oeuf ou de la poule… ou plutôt de l’ovomorphe/facehugger et de la reine.

Covenant est magnifique. Garni de mythologie, de réponses et de questions, de gore, d’horreur, de réflexions, et de Walter/David. Un digne représentant de la saga. Et surtout, si Prometheus posait plus de questions qu’il n’en répondait, Covenant laisse aussi du gruyère à mastiquer. Cet éternel plaisir de retourner inlassablement le film dans sa tête, en rentrant du ciné par une belle nuit de Mai, un regard tourné vers les étoiles.

Plus qu’à attendre une nuit Prometheus-Covenant double version longue… et 2019?.

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Année: 2013 (FR: 2015)
Titre original: Kvinden i buret et Fasandræberne
Réalisateur: Mikkel Nørgaard
Acteurs notoires: Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares

Plot: un flic teigneux fouille les archives.

Sources: IMDb & Wikipedia

Mr Orange: Série de polar importée du Danemark, les 2 premiers volets des Enquêtes du Département V, Miséricorde et Profanation sont sortis quasi simultanément, l’un en e-cinéma, l’autre au cinéma. Choix appréciable qui nous change des sagas avec une sortie calée à chaque Noel. Attention, il parait que nous avons affaire à des « cartons cinématographique » adaptés de « cartons littéraires »… au Danemark. Reste à voir ce que cela donne à l’internationale…

Rentrons de le vif du sujet.

C’est un polar noir, drôle parfois. Il y a un flic bourru, teigneux, alcoolique, divorcé, irrespectueux, je-m’en-foutiste, têtu, taciturne, dont-personne-ne-veut-malgré-son-talent-indéniable… et son acolyte basané, sympa et sociable. Il y a un scénario / fait divers glauque. L’ensemble (montage, image) est bien alambiqué. L’enquête avance à petit pas. Quelques scènes assez graphiques nous rappellent qu’on est pas au Club Mickey. Les acteurs ont une bonne gueule et nous changent des petits princes hollywoodiens. Certains « flashbacks » sur les victimes restent de trop… comme dans beaucoup de polars.
Tout ce qu’on attend… mais rien de plus.

L’un et l’autre? Ils se complètent, on ne trouve pas de redondance dans l’histoire ni dans la façon de la mener. Autant le premier joue sur une histoire abracadabrantesque dont on ne découvrira les derniers ressorts qu’au dénouement, autant le second joue plutôt sur l’enquête et la complexité de montrer ce qui nous est pourtant évident. Côté « saga », il y a du foutage de gueule. Aucune linéarité si ce n’est les banalités de l’évolution mollassonne des personnages et du Département V. Vraiment rien. Et ce n’est pas l’amour qu’on porte au duo qui nous ferait accrocher. Mais que va devenir le chat? Est-ce qu’ils attendent le 3e volet pour que le frère du méchant du 1 vienne se venger? … hum.
Tout ce qu’on attend… mais rien de plus.

En somme? Deux polars sans risque mais sans écueil.

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Si vous traînez régulièrement sur les internets, vous n’avez pas pu passer à côté de ce court métrage, qui fait sursauté le web mondial depuis quelques jours. Réalisé par David F. Sanberg, cette vidéo fait resurgir nos peurs primaires, dont notamment celle du noir. Et ça fonctionne.

Jugez par vous-même :

Comme quoi, un film de 2:42 peut faire bien plus peur que certains films sortis au cours des dernières années !

Et vous, alors, ça vous a fait quel effet ?

Les autres films vus en janvier 2014 par Mr Orange

Les garcons et guillaume a table

Les garçons et Guillaume, à table! de G. Gallienne, 2013
Un film français… aïe… drôle, bien construit et constructif.. aaaaah! Guillaume Gallienne: scénariste, réalisateur, acteur, actrice… époustoufle dans le rôle de sa maman. Bref, une autobiographie surprenante qui lutte contre l’étroitesse d’esprit, ça peut pas faire de mal.

a touch of sin

A touch of sin de J. Zhang-Ke, 2013
Annoncé comme film événement, « tarantinesque », ce « souffle de l’empire du milieu » est en fin de compte décevant. En 4 morceaux, A touch of sin dépeint la destinée macabre de 4 chinois perdus dans une chine moderne. Critique sociale, oui. Esthétique, oui. Violent, oui. Mais il y a trop d’inégalités entre des morceaux sans lien. La focalisation sur le passage à l’acte, sans background, sans laisser « mûrir » les personnages, freine le développement d’une quelconque empathie… bref, un tableau qui manque de cohérence. (Avis de Mr Blonde par ici)

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L’attaque du grand rapide (The great train robbery) de E. S. Porter, 1903
Produit par Thomas Edison, The great train robbery est LE premier western définissant ce genre au futur si prolifique. Court-métrage de seulement 12min certes, mais à une époque où le long métrage n’existait pas. A une époque où tourner en extérieur, déplacer la caméra, monter alternativement des scènes constituaient des innovations. Et le plan de face dans lequel Justus D. Barnes tir sur le public est exquis. Hors-la-loi, braquage, poursuite… de beaux balbutiements. C’est culte, il faut le voir. (Youtube / InternetArchive)

DON-JONDon Jon de J. Gordon-Levitt, 2013
Dans un monde où le porno règne sur le slip des messieurs, Don Jon fait face à la culture de la princesse (lien). Comédie romantique 2.0 fraîche, malicieuse et objective. Douce moquerie de l’Eglise, comique de répétition sur Apple et autres joyeusetés en bonus. Scarlett Johansson suinte la connerie et est merveilleusement insupportable ou perturbe en white trash trop crédible, au choix. A l’opposé, Julianne More brille en hippie-I-would-like-to-fuck. « Doooooong ».

malavita

Malavita de L. Besson, 2013
Attendre un retour de L. Besson au niveau de ses merveilles des 90’s semble peine perdue. C’est toujours un plaisir de voir De Niro ou Tommy Lee Jones mais ça ne suffit pas. Cet action-comedy-thriller est somme toute un poil fade.  Le comble: un french-bashing quelque peu ridicule.

All-About-Albert

All about Albert (Enough said) de N. Holofcener, 2013
Comédie romantique jouant sur les difficultés du dating après un 1er mariage raté. Film indé drôle, original et sympathoch porté par James Gandolfini qui n’avait dit son dernier mot.

Keoma

Keoma de E.G. Castellari, 1976
Maitre d’oeuvre du dernier grand western spaghetti, Castellari réussit l’exploit de s’approprier un genre écumé en long en large et en travers. L’usage récurent du ralentis, suggérant une rapidité de tir fantastique et les apparitions surréalistes d’une vieille dame (l’âme de sa môman indienne?) créent une douce ambiance surnaturelle arrosée de chants mélancoliques. Le classique topo du propriétaire terrien ayant la main mise sur un ville est masterisé dans ce huis-clos oppressant sur une ville rongée par la peste, la couardise et la violence. Pour porter ce dernier western all’italiana, on ne pouvait mieux trouver que Django aka Franco Nero. Même si son allure de chanteur de heavy metal hirsute peut rebutter, on s’y fait et cela ne dérangera finalement pas plus que Burt Reynolds en Navajo Joe.

her 2014

Her de S. Jonze, 2014
Excellent pontage entre la (comédie) romantique et la science-fiction, Her explore le développement d’une relation amoureuse entre un homme et son ordinateur. Joaquin Phoenix moustachu est bluffant. Le rôle d’ex-relou va comme un gant à Rooney Mara et Scarlett a une jolie voix. Drôle de mélange? Mélange tout à fait réussi en tout cas.

Le Hobbit la desolation de smaug

Le Hobbit : la désolation de Smaug (The Hobbit: Desolation of Smaug) de P. Jackson, 2013
Deuxième volet de la saga du Hobbit, La désolation de Smaug est un très bon cru. Malgré un sentiment de longueur – 2h40 quand même – le film excelle. Même si ça reste juste une histoire de nains avec des orcs au cul et des mécaniques scénaristiques redondantes, le film excelle. Pourquoi? Alors que Le Seigneur des Anneaux occultait certaines parties de l’histoire, La désolation est complétée par des annexes. Mieux, dans La Désolation on voit des araignées, des elfes (sylvestres!) se battrent, la ville du lac, un dragon protégeant son trésor… Mieux, P. Jackson nous livre de fabuleux combats notamment celui dans un rapide, scène absolument épique. Un excellent moment d’heroic-fantasy.

citizen kaneCitizen Kane d’O. Welles, 1941
La passion généralisé pour ce « meilleur film de tout les temps » est totalement exagéré. Orson Welles a apporté énormément de choses au cinéma, que ce soit sur le plan technique ou sur le plan narratif. Chapeau. Sauf que le but d’un film – le pourquoi qu’on va au cinéma – est de porter un propos, faire réfléchir le spectateur mais surtout d’emporter le spectateur dans un autre monde, de divertir, de générer des émotions, n’importe quelle émotion… mais surtout pas l’ennui. Et faut le dire, Citizen Kane, c’est vite chiant. « Rosebud »

Hara-kiriAnnée: 1962
Titre original: 切腹 (Seppuku)
Réalisateur: Masaki Kobayashi
Acteurs notoires: Tatsuya Nakadai

Plot: l’honneur est sacré

Sources: IMDb & Wikipedia

Mr Orange: Prix du Jury en 1963 à Cannes, Harakiri happe le spectateur dès les premières secondes pour ne le libérer qu’au générique final, satisfait d’un grand moment de cinéma. Je ne comprends vraiment pas comment ce chef d’oeuvre a pu perdre la Palme d’Or face au pale Guépard de Visconti… le manque de culture probablement.

Pour profiter du film sans le moindre spoil, arrêtez vous ici et précipitez vous sur une version HD.

Au début de la période Edo, le ronin Hanshiro Tsugumo (Tatsuya Nakadai) se présente au chateau de Kageyu Saito du clan Lyi avec une requête: qu’on lui permette de procéder au rituel du Seppuku (Harakiri) afin de sauver son honneur. S’ensuit un duel de récits entre Tsugomo et Saito, créant une tension captivante qui ne sera relâchée qu’en dernier recours, jubilatoire. Du plan sur l’armure de samouraï qui ouvre le film au même plan qui le clos, beaucoup de choses vont être révélées, mais rien ne va changer. Si ce n’est le regard du spectateur. Car le film, à l’image de Tsugumo, cache son jeu. Sous couvert d’un simple drame chanbara se délectant du code d’honneur des samuraïs, Harakiri se révèle être subversif et dénonciateur, mettant à mal des principes immuables. Acculé par la force du verbe devant son clan, Saito ne pourra répondre que par la force du sabre. Le shogunat, la hiérarchie, les castes et le code du samourai sont immuables et eux seuls resteront dans l’Histoire.

Hara-Kiri est avant tout un film magnifique. Le noir et blanc est splendide. La photographie nous estourbit de plaisir oculaire. Du temple épuré à la plaine balayée par le vent, un vrai bonheur visuel. Les plans sont hyper-soignés et la caméra est maitrisée à la perfection. Soin, maitrise et plans qui inspireront d’ailleurs d’autres prodiges tels Sergio Leone ou Quentin Tarantino. Au milieu de cette perfection, le jeu légèrement théâtral de Nakadai crève l’écran. Son regard et sa voix sont saisissants. Et le rythme. La 1e partie captivante nous colle à l’écran. Après un léger passage à vide lors du 2e récit de Tsugumo, on pense que Kobayashi s’essouffle… mais c’est pour mieux nous prendre à revers, dans une 2e partie jubilatoire. Bref…

Kobayashi signe un chanbara noir, engagé mais surtout grandiose, l’immortalisant au rang de maître. Kurosawa n’a qu’à bien se tenir…

kiteAnnée: 1998
Titre original: A カイト aka A Kaito, Kite (US)
Réalisateur: Yasuomi Umetsu

Plot: sang, sexe et jazz.

Sources: IMDb & Wikipedia

Mr Orange: OAV sombre, violent et sexy, A kaito revient régulièrement au goût du jour depuis 1998, au rythme de l’assouplissement de la censure ou de la sortie de spin off et autre adaptation. Censure? Oui, c’est vraiment pas un animé pour les enfants pour ne pas dire interdit aux moins de 18 ans.

Pitch: Sawa se fait recueillir par Akai après la mort de ses parents, mais pas sans contreparties, devenant tueuse à gage et… objet sexuel, qu’elle le veuille ou non. Une sorte de Léon (lien) un tantinet plus disjoncté. De courte durée (moins de 60 min), l’anime est excellent, notamment pour l’efficacité du récit. Enchainant alternativement des assassinats méthodiques façon bain de sang explosifs et des flashbacks, A kaito est un anime réfléchi qui cache bien son jeu derrière son approche trash. Trash donc, les gunfights sont hyper-violent, et ça va crescendo, du déchirement des chairs jusqu’à la destruction de tout l’environnement, ça gicle, ça vole, y’a des morceaux partout. C’est l’éclate.

Coté cul, on parle de scènes de sexe très graphiques pour ne pas dire pornographiques valant à l’anime une misclassification de hentai. Le déploiement de telles images a alimenté la controverse, notamment les flashbacks où Sawa est encore jeune, générant une censure en bonne et due forme. Le problème est que la dite censure est réellement délétère à A kaito qui souffre d’un manque de fluidité due aux coupes. Chose regrettable, car même si ces fameuses scènes sont quelque peu gratuites, superflues, obscènes ou malsaines, elles servent aussi le comique, le propos du récit et la construction du personnage de Sawa. Après, voir un énorme mandrin fourvoyer une créature toute frêle, c’est pas forcément nécessaire, et les plans appuyés sur les boobs excessivement généreux de Sawa non plus. Heureusement que ce n’est que animé (cf Caligula). Au final, A kaito dure entre 45 et 60 min (Special Edition de 53 mn dans mon cas) selon le gradient de censure.

Concernant le goût du jour évoqué plus haut, une adaptation ciné est en cours, avec dans le rôle d’Akai, le grand, le seul, l’unique… Samuel L. Jackson, grand fan avant l’heure! Mieux, The Weinstein Company a prévu sa sortie pour 2014 (Trailer ici) !! Certains l’auront peut-être flairé, ça sent le Tarantino ça? Tout à fait. A kaito faisait parti des homeworks pour préparer le rôle Gogo Yubari et semble avoir inspiré Kill Bill. Revenons à l’adaptation. Petit bémol quand même: au vue du sujet, le scénario doit être remanié et le film devrait méchamment lever le pied côté sang… mais surtout côté cul. Espérons qu’une pointure en tête de générique ne soit pas le seul point fort et que le film restera intelligemment fait.

Petite perle animé nippone, trash et bien foutue. C’est bourrin, c’est cochon, certes malsain, mais c’est bon.

a touch of sinAnnée : 2013

Titre original : Tian zhu ding

Réalisateur : Jia Zhang Ke

Acteurs notoires : Wu JiangZhao Tao

Plot : Une plongée dans une Chine sociale froide, brutale et individualiste

Liens utiles : IMDb, Allociné
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Mr Blonde : Assez déçu par ce film encensé par les critiques comme un des meilleurs films 2013, prix du meilleur scénario au festival de Cannes et repêché dans la sélection du Festival Télérama. Le film raconte le parcours de quatre citoyens lambdas, vivant dans quatre provinces différentes de la Chine contemporaine. Quatre destins dont le seul dénominateur commun est un dénouement dans la violence.

Le réalisateur prend le parti de mettre en scène la violence comme personnage principal du film au détriment des quatre personnalités, finalement peu approfondies dans ces quatre courts métrages, plus ou moins bien imbriqués les uns dans les autres.
On a l’impression de survoler les thématiques abordées comme la corruption, la prostitution, les conditions de travail… sans jamais rentrer dans le vif du sujet.

Les 20 premières minutes peuvent être dignes d’intérêt. La mise en scène y est fluide, l’humour noir et la gâchette facile. Ensuite, c’est l’accident! Le film freine des deux pieds et ça devient lent. Mais lent! Résultat on décroche, on s’enfonce dans son siège et les paupières deviennent lourdes! Les personnages sont passifs, insipides et sans âmes. On ne développe aucune empathie pour eux malgré leurs situations dramatiques dans lesquelles ils se sont fourrés eux-mêmes.

Je ne le conseille pas!

Mr Orange: avis par ici.

le loup de wall streetAnnée: 2013
Titre original: The wolf of Wall Street
Réalisateur:
 Martin Scorsese
Acteurs notoires: Leonardo DiCaprio, Matthew McConaughey, Jean Dujardin, Jonah Hill, Jon Favreau, Jon Bernthal, Kyle Chandler

Plot: courtier, ma vie, mon oeuvre.

Sources: IMDb & Wikipedia

Mr Orange: Scorsese/DiCaprio dépeignent la vie abracadabrantesque de Jordan « Wolfie » Belfort et nous offrent 3h de récréation à coup de grosse débauche. True story, d’après les aveux rédempteurs du principal intéressé.

Complètement pété de thunes, Wolfie n’a aucune limite, s’en donne à coeur joie et nous en met plein la vue. Atterrissage d’helico sous psycholeptique, partouze à 5000m d’altitude, lancer de nain à la pause café et autres joyeusetés de la vie. D’une ascension implacable… jusqu’à une chute inéluctable, on retrouve le traditionnel schéma narratif de Scorsese. Il offre ainsi une critique malicieuse d’un monde de la finance dirigé par des courtiers sous cocaïne, addicts aux millions de $, sans pour autant tomber dans un propos moralisateur infantilisant.

La performance de L.DiCaprio est, comme on s’y attend, au rendez-vous. Sa séquence de « retour à la maison » – pour n’en citer qu’une – est tout bonnement exceptionnelle. A l’appuis, une myriade d’acteurs plein de talents qu’on se complaira à reconnaitre / observer avec concupiscence. Si l’on doit n’en citer qu’un, c’est sans aucun doute M.McConaughey que l’on retrouve dans le rôle du mentor dés-humanisateur. Il a le vent en poupe en ce moment et sait le justifier, son impro’ du murmure guerrier est tout bonnement exceptionnelle.

Un bon divertissement bien alambiqué.

NB: Avec un peu de chance, on peut se moquer des quelques ignares / petits saints qui se barrent en pleine séance sans avoir compris le propos / choqués par tant de dépravation.

la vie secrete de walter mittyAnnée: 1947
Titre original: The secret life of Walter Mitty
Réalisateur: Norman Z. McLeod
Acteurs notoires: Danny Kaye, Virginia Mayo, Boris Karloff

Plot: C’était mieux dans ma tête…

Liens utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Première adaptation de la nouvelle de James Thurber, La vie secrète de Walter Mitty inspirera plus tard La vie rêvée de Walter Mitty. Dans cette version de 1947, pas d’aventures in the wild à en mettre plein les mirettes au magazine Life pour Walter Mitty, mais une vieille intrigue improbable en Technicolor et en studio s’il vous plait!

Walter Mitty, jeune éditeur de pulp fictions, est partagé entre 2 mondes. D’une part, le monde réel. Une comédie burlesque où – introverti – il est tiraillé entre sa mère chez qui il vit toujours et son patron qui le malmène. D’autre part, ses fantasmes d’aventures chevaleresques, petites parodies (exquises) des genres hollywoodiens de l’époque où se mêlent malicieusement les acteurs de son quotidien. Heureusement, une pulp fiction vient chambouler son quotidien sous les traits d’une jolie blonde réquisitionnant l’aide d’un homme courageux pour la protéger du mystérieux secret qu’elle porte.

Danny Kaye livre une excellente prestation qui n’a rien a envier à Ben Stiller en terme de burlesqueries, même si il n’atteint pas la cheville du maaaaaaître Peter Sellers. Et on découvre des choses intéressantes en regardant des vieux films: « Oh, mais le méchant là… ça serait pas [la créature de] Frankenstein?! » Et oui, c’est bien Boris Karloff. Et d’autres choses peut-être moins intéressantes: « Tiens, ils avaient des distributeurs à eau dans leur bureau en 1947 » …

Malgré de rares longueurs chantonnées (on bafferait volontiers de prof de musique), on découvre un film drôle et rafraichissant avec un scénario bien mené et parsemé de personnages croustillants.

« ta-pocketa-pocketa-pocketa »

La Vie rêvée de Walter Mitty Année : 2014

Titre original : The Secret Life of Walter Mitty

Réalisateur : Ben Stiller

Acteurs notoires : Ben StillerAdam ScottSean Penn

Plot : Ben Stiller… mais en mieux.

Liens utiles : IMDb, Allociné
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Mr Blonde :  Ben Stiller excelle dans la comédie burlesque familiale, ça on le sait. Mais le voir en employé lunatique et paumé, qui ne parvient à s’évader de son quotidien morne que par de brèves échappées oniriques, eh ben ça change. Et ça fait du bien.

En effet la vie rêvée de Walter Mitty est un feel good movie insolite qui surprend à plusieurs reprises par des choix scénaristiques, pas toujours prévisibles. Ben Stiller y joue un personnage aux antipodes de ceux créés dans ses dernières réalisations (Disjoncté en 1996, Zoolander en 2001, Tonnerre sous les tropiques en 2008). Walter Mitty est développeur sur pellicule pour le magazine Life. Celui-ci vient d’être racheté et doit publier sa dernière édition papier avant de passer aux formats numériques. Cet évènement va l’amener à vivre réellement sa vie.

Malgré quelques petites longueurs (vraiment petites), le film réussit le pari de nous divertir en nous faisant voyager, à la poursuite d’un Sean Penn mystérieux, le tout porté par une BO légère et sucrée, comme tout bon feel good movie qui se respecte. Je le conseille à ceux ou celles qui veulent s’évader un peu. On passe un bon moment. La vie rêvée de Walter Mitty est la première bonne surprise de l’année 2014.

Décidément, l’innovation est incessante sur ce blog! Je vous sens fébrile à l’idée de découvrir ce nouveau truc que Mr Orange a eu l’idée de pondre pour redynamiser Mr Blonde et surtout notre blog  qui depuis quelques temps ne s’anime qu’au rythme des productions sélachimorphiques douteuses de Mr Pink.

Les autres films vus en décembre 2013 par Mr Orange

casse tete chinois

Casse-tête chinois de C. Klapisch, 2013
Un excellent 3e volet de Klapisch – cette fois à New-York – qui n’a vraiment rien à envier aux précédents. Une histoire bien structurée et bien chouette, toujours bourrée de bonne musique, d’humour, de drame, d’amour, de râles… « mais c’est ma bite! ».

Stoker

Stoker de P. Chan-Wook, 2013
Très bon « thriller » psycho made in Corée arrosé d’un casting occidental. Esthétiquement bluffant… dérangeant à souhait…du beau boulot.

l'enfer est a lui

L’enfer est à lui (White heat) de R. Walsh, 1949
En creusant dans la 1e moitié du siècle dernier, on peut tomber sur de bon vieux polars. Vieux, certes, mais n’a pas vieilli… surtout pas avec un bad guy fils à sa maman aussi mémorable !

amazonia

Amazonia de T. Ragobert, 2013
Hé bien, c’est… une déception. La tentative était belle, mais l’exercice trop difficile, l’impossible raccord entre des scènes volées à des animaux sauvages est difficilement camouflé. Dommage, seuls des enfants pourront apprécier. Regardez Le renard et l’enfant.

trance

Trance de Danny Boyle, 2013
Danny clip Boyle, Vincent bad guy Cassel, un braquage… tout pour plaire?! De l’hypnose… oulà entourloupe psyché à la mort moi le noeud? Bilan: plutôt sympa, mais on s’attendait à mieux.

beaucoup de bruit pour rien

Beaucoup de bruit pour rien (Much ado about nothing), de J. Whedon, 2012
Adaptation du texte de Shakespeare du même nom. Les petits chouchous de Josh sont là, l’humour est là… mais il faut supporter la retranscription fidèle du texte du XVIe dans un environnement (costumes/décors…) XXe.

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Les amants du Texas (Ain’t them bodies saint) de D. Lowery, 2013
« Chanson folk », esthétique (#LensFlareLove) et mystérieuse (#NoLightLove)… blablabla. C’est indé et c’est pas mal.

les amants passagers

Les amants passagers (Los amantes pasajeros) de P. Almodovar, 2013
Aaaah, en voilà une bien bonne comédie sexy rafraîchissante. Vraiment.

oh boy

Oh boy de J. O. Gerster, 2013
La vie pas glorieuse d’un type qui vit à Berlin.  C’est indé et c’est pas mal. Cela n’a vraiment rien à voir avec le film suivant.

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Frances HA de N. Baumbach, 2013
La vie pas glorieuse d’une nana qui vit à New-York.  C’est indé et c’est pas mal. Cela n’a vraiment rien à voir avec le film précédent.

Where Eagles Dare

Quand les aigles attaques (Where eagles dare) de B. G. Hutton, 1969
Yeah! Un bon – que dis-je, excellent – film de guerre / men on a mission / espionnage desservit par un excellent scénario, Clint ooooh Clint et Richard Burton (Le jour le plus long!)

Cars Pixar, 2006
C’est probablement génial pour les petits garçons de 5 ans qui adorent jouer aux petites voitures. Pour les autres… comment expliquer…

monstres & cie

Monstres & cie (Monsters, inc.) Pixar, 2001
Découverte d’un univers monstrueusement original au rythme d’une histoire plutôt chouette, avec des graphismes au poil! Petite déception, je m’attendais à plus d’humour.

monstres academy

Monstres Academy (Monsters University) Pixar, 2013
Préquel surfant sur l’univers du précédent. Donc moins original dès lors que les bases du 1er sont posées mais je l’ai finalement préféré.

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Le majordome (The Butler) de L. Daniels, 2013
Petit rappel de l’histoire de l’émancipation des afro-américains ou comment passer d’un champ de coton à la présidence en moins d’un siècle. De l’humour, du drame, du Forest, ôh Forest.

el-mercenario

A professional gun (El mercenario) de S. Corbucci, 1968
Il faut aimer les western zapata aka sur fond de révolution mexicaine. C’est pas ma tasse de thé, trop burlesque. On se console avec LE thème d’E. Morriconne, la petite liste repris par Q. Tarantino dans Kill Bill… et plus généralement la patte de Corbucci.

butch-cassidy-et-le-kid

Butch Cassidy and the sundance kid de G. R. Hill, 1969
Encore un vieux classique qui ne vieillit pas. Robert Redford (moustachu) se révèle sous l’aile de Paul Newman. Une belle balade mélancolique mené par un duo désinvolte. 

Mr Orange

La Chronique de Mr Pink

Ghost Shark poster affiche

On croyait avoir atteint le point de non-retour avec Avalanche Shark… Comme toujours, les studios de production de nanars nous montrent qu’on se trompe toujours. Diffusé par Sci-fi au mois d’août,  ce film met en scène des femmes peu vêtues… Ha non, pas que, en fait. Bah oui, n’oublions pas les requins. Cette fois-ci, les bêbêtes ne se contentent plus de la mer ou de la neige. NON NON ! A présent, juste une flaque d’eau leur suffit. C’est tellement plus marrant (pour nous, pas pour les personnages, vraisemblablement). 

T’es dans ta piscine : hop, tu peux te faire croquer par un squale.

Tu laves ta voiture ? Sache qu’un requin sournois peut se terrer dans ton seau d’eau et te hacher menu.

Tu prends ton bain… GRAVE ERREUR, petite blonde ! 

Bon, par contre, si visiblement, tu n’es pas une femme à forte poitrine, tu n’intéresses pas la bête dentue… Zut, j’avais décidé de ne plus me laver, par précaution.

 

zuluZulu de Kérôme Salle, 2013

Aaaaaah, un vrai bon film français! Orlando Bloom a enfin un rôle sombre, viril… et il est doué le garnement! Il volerait – presque – la vedette à Forest Whitaker, qui impose toujours son talent.

Une bonne réalisation qui dessert un scénario bien ficelé. Résultat: bon polar qui sait nous prendre aux tripes quand il faut.

En plus, l’équipe du film est sympa :).

A voir. Précipitez vous dans les salles!

Mr Orange.

PS: et voui, nous expandons le blog, nous créons de nouvelles rubriques :)

Et paf, prenez-vous un peu de 80’s dans les mirettes !

la(1)

To live and die in LA c’est quoi? C’est un excellent polar à la touche 80’s réalisé par William Friedkin. C’est qui? Le réalisateur entre autre d’excellents polars : French Connection (multi-oscarisé), La chasse (Cruising aka Cuir cuir moustache) ou d’un des rares films d’horreur oscarisé: l’Exorciste.

To live and die in LA c’est quoi? C’est un excellent polar à la touche 80’s. Déjà dis? Pardon. La touche 80’s est vraiment exquise. On découvre William Petersen (aka Gil Grissom dans une série de seconde-zone) en jeune acteur. On est un peu déçu par la performance du (jeune aussi) Willem Dafoe. On voit au hasard de quelques scènes le père de Robert Downey Jr…. Et  entre la photographie flashy, les costumes, le jeu des acteurs et le générique avec cette police unique… c’est magnifique. Bref, les 80’s, mon amour, ma vie.

Je n’ai pas parlé du film? Normal, le spoiler, c’est le mal. Je dirais juste qu’il y a une excellente course poursuite, que c’est sale, que c’est génial et…. qu’il FAUT voir cette perle oubliée.

N.B: le titre VF est moche: « Police fédérale, Los Angeles ».

Mr Orange