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Histoire vraie

Année: 2011 (US) 2013 (Fr)
Titre original: Bernie
Réalisateur: Richard Linklater
Acteurs notoires: Jack Black

Plot: histoire vraie de Bernie, un mec vraiment gentil

Sources utiles: Allociné & IMDb

Champs-Elysées Film Festival: en lice pour le Prix du public
Note donnée: très bien, 3/4

 Mr Orange: Retour de Jack Black dans une comédie indépendante, et comme d’habitude, Jack Black rocks his world! On oublie son rôle de lourdaud envahissant, le voilà homme le plus gentil du monde, poli, aimable, populaire parmi les petites vieilles et donc la communauté de Carthage, petite ville du Texas pleine de… texans., vous savez, ces gens qui ne voient pas plus loin que leur bottes?!

 Tiré d’une histoire vraie, le film bénéficie d’une double narration, alternant constamment entre les hauts-faits de Bernie façon fiction et des interviews de la communauté façon documentaire… jusqu’au générique, où l’on découvre le vrai Bernie discuter avec Jack Black s’immergeant dans son rôle à l’aide d’une mustache. L’originalité de ce ping-pong entre fiction et faux docu est fortuit,  participant à la création du mythe Bernie en plus d’être une source de nombreux éclats de rires. Confère les nombreux « débordements » des témoignages et… mieux, la fabuleuse cartographie du Texas. /love

 Le petit reproche que l’on peut faire au film, c’est de s’être accroché à une réalité trop ennuyeuse, les péripéties du film n’étant pas assez caricaturées. Un peu de pure fiction aurait pu être bénéfique. Peu importe, la conclusion nous rappelle nos éclats lors de l’érection de Bernie au rang de mythe urbain. (ne cherchez pas de contre-pétrie)

Jack Black crève toujours l’écran dans une comédie indé originale à la morale encore plus originale.

Année: 1971
Titre original: The french connection
Réalisateur: William Friedkin
Acteurs notoires: Gene Hackman, Roy Scheider

Plot: des flics suivent des mecs louches

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Regarder des films d’exploitations US des années 70 c’est bien (ici), mais il ne faut pas oublier que le 7e art a aussi produit pendant cette période des films majeurs ayant fortement marqué le cinéma, façon Oscar comme celui de Gene Hackman pour French Connection.

French connection c’est LE polar. Et il sent sacrément la nouvelle vague à plein nez. Qu’on ne dise pas que le cinéma français s’américanise, c’est le cinéma américain qui s’est francisé pendant que les français se sont perdu dans leur automasturbation. Minute terminée. Donc oui, il s’agit d’un polar majeur du cinéma américain, pour son aspect très authentique. On suit  2 flics qui ont eu l’intuition qu’une bande de types était pas très réglo. Et toute la valeur du film se trouve dans le fait qu’on suit littéralement l’enquête, ses hauts et ses bas, ses moments intenses et ses moments fastidieux. Dynamique qui est très bien rendue à l’écran. Filatures, planques, une des meilleures courses poursuites du cinéma, fusillade.. on est servi jusqu’au super final!

Parce que se priver d’un petit taillage de film culte n’est pas assez fun, en voilà pour son grade. French? Je dirais même plus! La scène d’introduction montre un petit français, à Marseille, entrer dans son établissement favoris intitulé « Boulangerie-Pâtisserie » et en ressortir… la baguette sous le coude. Il manque la Tour-Eiffel, le béret et on a le petit cliché parfait. Par contre, niveau pratique de la langue, l’accent marseillais est tout juste audible et le français a une tendance à être natif d’espagne, histoire de ne pas avoir un accent américain (et pas d’accent français par la même occasion)… mais ça les américains s’en rendent pas compte. C’est beau.

La réputation de lenteur qui traine autour de ce classique est tout simplement bidon. Oui y’a des chutes de tension, mais quand l’action pointe le bout de son nez, le film devient d’un coup très vif. Jeu et réalisation parfaits. Un vrai petit bijou.

Bonus: j’en ai pas parlé mais c’est tiré d’une histoire vraie, les vrais flics ayant contribué au tournage

Année: 2010
Titre original: The Bang Bang Club / Shots of war (sortie DVD FR)
Réalisateur: Steven Silver
Acteurs notoires: Ryan Phillippe, Taylor Kitsch

Plot: histoire de 4 photographes de guerres

Source utile: IMDb

Mr Orange: Filmé sur les lieux historiques, The Bang Bang Club est l’histoire du… Bang Bang Club, un groupe de photojournalistes de guerre composé d’un noyau dur de 4 photographes: Kevin Carter, Greg Marinovich, Ken Oosterbroek et João Silva, ce dernier ayant écris le livre dont est inspiré l’histoire. Pour détailler, ce petit gang a couvert les affrontements sanglants entre l’ANC (African National Congress aka Nelson Mandela) et l’IFP (Inkatha Freedom Party aka des Zoulous aidés par le gouvernement) entre 1990 et 1994 à la fin de l’Apartheid.

Bien que sur fond d’Apartheid sur le déclin, le film centre son propos sur le (photo)journalisme de guerre, ces hommes qui vendent leur peau pour quelques clichés chocs qui défrayeront éventuellement la chronique, ces hommes qui essayent de faire passer un message souvent mal-interprété et qui se retrouvent dans des positions difficiles, à photographier des scènes horribles, impuissants, avec comme seule option un voyeurisme qui attirera peut-être le regard de quelques hautes sphères occidentales. Un lourd fardeaux bien difficile à porter. Un danger permanent qui les charge en adrénaline, moteur invraisemblable.

Le film aurait vraiment pu être transcendant, mais problème: la chimie n’y est pas. Certes, des moments forts du films prennent par les tripes et les scènes de photos de combat d’une tension intenable ou les photos Pulidzer ne laisseront personne indifférent. Malheureusement, des étoiles montantes d’Hollywood ont été ajoutées au casting et le film s’en trouve trop « étoilé ». Leur jeu n’est pas foncièrement mauvais, mais ça ne colle pas parfaitement. Même pas d’accent. Le film aurait dû rester sud-africain. Et le réalisateur, habitué aux documentaires, n’a pas su saisir son spectateur comme il l’aurait dû, malgré le potentiel énorme du film. Une photographie plus sale, rude… une musique qui vous prend les tripes… que de choses qu’il manque. Volonté de rendre la réalité telle qu’elle est: dure, sans filtre ni musique? Probablement… un montage mieux alambiqué alors… ?!

Loin d’être mauvais, le film pêche pourtant à prendre le spectateur, le mettre en bouillie et l’essorer sans scrupule… chose à laquelle on s’attend avec un tel sujet. Dommage. Petit point positif: on a droit aux vraies photos pendant le générique final!

Depuis 1994, spoiler [ les survivants ont continué à couvrir des guerres, ont repris des dommages collatéraux et João a perdu ses 2 jambes sur une mine en Afghanistan en 2010…….. ]

Année: 2011
Titre original: Les Lyonnais
Réalisateur: Olivier Marchal
Acteurs notoires: Gérard Lanvin, Tchéky Karyo, Daniel Duval, Lionnel Astier

Plot: Momon, gangster à la retraite, est rattrapé par son passé.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Soyons honnêtes, on va pas y aller par 4 chemins: un film d’Olivier Marchal est un bon film, par définition… d’autant plus qu’il est ici accompagné de bonnes gueules du cinéma. En guest: Simon Astier (Hero Corp), frère de son frère Alexandre (Kaamelott) et fils de son père… Lionnel!

Pour son 4e film, notre marshal national passe du côté obscure de la force, centrant son objectif non plus sur des flics, mais sur des ripoux… et quels ripoux: le gang des Lyonnais qui a eu ses heures de gloires autour des années 70 notamment grâce à des braquages sans bavures. C’est à peu près là que s’arrête l’aspect « histoire vraie ». Le scénario mêlant réalité et fiction s’inspire du biopic d’Edmond Vidal, Lyonnais à la retraite.

Le film se situe entre 2 époques et est définitivement une déclaration d’amour à l’une d’elle. Pour le citer: « Les gangsters d’hier avaient une morale. » … et … « les gens attendent des flics qui, au lieu de les agresser, les protègent. » Le reste de sa très bonne interview ici (long) ou  (plus court), il en a des choses à dire. Pour en revenir au sujet, le film est a cheval entre les années 70, couleur sépia, et un présent sans filtre. L’aspect braquage / jeu du chat et de la souris sont mis à l’écart, le film s’intéressant plus à la rédemption d’un ancien gangster dont les valeurs vont le pousser inexorablement à remettre les mains dedans.

Les gros défaut du film sont finalement ses acteurs de trop gros calibres:
– le charisme des gueules des Lyonnais vétérans écrasent complètement les jeunes premiers qu’ils étaient au moment de leurs faits d’armes.
spoiler: l’effet twist est gâché par Tcheky Karyo (/love ++) qui joue irrémédiablement des rôles de pourris, on l’aime pour ça, mais on l’attend aussi pour ça. ]

Notes:
– c’est le 1er patron d’Olivier Marchal, alors flic, qui a démantelé le dis gang des Lyonnais.
– c’est Roger Knobelspiess (ancien gangster, maintenant acteur) qui l’a contacté, Edmond Vidal ayant envisagé Olivier Marchal comme seule option d’une éventuelle adaptation à l’écran de son livre.

Olivier Marshal, maître du bon gros polar made in France, signe un film plus léger qu’à son habitude, moins rocambolesque, moins tendu, moins sombre mais qui ne perd pas pour autant en qualité pour un film plus mature.

Année: 2012
Titre original: Bad ass
Réalisateur: Craig Moss
Acteurs notoires: Danny Trejo, Ron Perlman, Charles S. Dutton

Plot: un senior se découvre des talents de super héros.

Source utile: IMDb

Mr Orange: Un film de bad ass avec Danny Trejo tiré d’une histoire vraie, WTF? L’aspect histoire vraie s’arrête à un incident survenu entre 2 concitoyens américains qui a bien évidement été filmé par un 3e joyeux luron… video qui a buzzé sur les réseaux sociaux à l’époque. Pour les curieux, voici le détail in english et la video originale.

La video initiale montre un homme blanc qui tabasse un homme de couleur… le réalisateur a dû y voir source de polémique, car il a choisi de prendre un acteur de couleur pour tabasser des neo-nazis. Ca évite les bavures et on aime toujours. Et pour rendre notre Danny favoris plus sympathique, il est dépeint en train de protéger un aimable citoyen. Ceci dis, Danny se coltine le même look que le bad ass originel: casquette noire, tee-shirt bleu tagué « I am a motherfucker », veste treillis, banane, short et… énorme barbe! Dès lors, la fiction prend le dessus, Bad Ass devient un héros national malgré lui, embrassant la notoriété avec satisfaction après une vie de misère… avant de se retrouver malgré lui embarqué dans une histoire qui le dépasse et mener l’enquête sur fond de vengeance, politicien vereux etc…

Assez parlé de la trame, tout l’intérêt du film se trouve au niveau de la réalisation, qui a penché pour donner un relatif ton de réalisme à l’histoire: photographie sur-exposée mexican-style, senior en choc culturel avec les réseaux sociaux vecteurs de sa gloire et surtout une action brutale mais modérée, sans excès de fioritures à part quelques judicieux ralentis sur des coups de poings bien placés ou un accompagnement musical constitué de heavy hip-hop west cost bien dosé (bon, j’avoue la course poursuite en bus… bon, voilà…). Bref, bien loin du film de bad ass sur-vitaminé auquel on pourrait s’attendre avec un Danny Trejo entre Machete et Machete Kills!!

Un bon film de Bad Ass est toujours le bienvenue!

Année: 2006
Titre original: A prairie companion home
Réalisateur: Robert Altman
Acteurs notoires: Meryl Streep, Tommy Lee Jones, Garrison KeillorJohn C. ReillyWoody HarrelsonLindsay LohanKevin Kline

Plot: dernier spectacle d’un show radiophonique.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: S’eusse-t-été volontaire qu’on aurait pas pu mieux faire. The last show est le dernier film de Robert Altman qui est parti manger les pissenlits par la racine l’année de sortie du film. Et The last show c’est quoi? Une déclaration d’amour au midwest, à la culture américaine et au monde du spectacle au travers de A prairie companion home, une réelle émission de radio apparue dans les 70’s et très suivie depuis que ce soit à la radio ou directement dans la salle du Fitzgerald Theater de Saint Paul (ou ailleurs), ambiance country de rigueur.

Le film est à la douce limite entre fiction et réalité. Bien que tout le facteur « dernière diffusion » et la présence d’acteurs notoires (hello Miss MILF… pardon…  Miss Oscar 2012) sont pure fiction, l’action se passe néanmoins bien dans le vrai théâtre, avec un vrai publique, avec le vrai présentateur ainsi qu’une partie de l’équipe et de vraies improvisations. J’y reviens: le maître de cérémonie Garrison Keillor est effectivement le vrai bonhomme derrière la vraie émission de radio et aussi celui qui a initié le projet du film. Concernant les vraies impro’, R. Altman a une tendance naturelle à laisser ses innombrables acteurs en pâtures avec une montagne de texte, des caméras pour ne rien rater aboutissant à de (faux) plans séquences incroyables au cours desquels les acteurs s’en sortent comme ils peuvent.

Dusty: Did you hear about the Viagra shipment that got stolen? 
Lefty: No. Who do they think did it? 
Dusty: Well, they don’t know, but they’re on the look out for hardened criminals.

Robert Altman a beau encenser la critique, il n’est pas connu pour transcender le public. The last show ne déroge pas à la règle. Je m’explique: c’est original, subtile, critique, bourré de dialogues. Mais on n’assiste pas à du divertissement, il n’y a ici carrément pas de scénario, le film dure le temps de l’émission, point. Pour avoir vu M.A.S.H (comédie improbable en pleine de guerre de Corée) ou The player (satyre hollywodienne), ses films sont à voir avec des pincettes, seul Cookie’s fortune ( comédie blues) semble abordable pour le commun des mortels.

Ceci dit, malgré le ton sinistre du film – faire table rase d’une gloire démodée – celui-ci est emprunt d’une légèreté inattendue et est une mine de petites séquences succulentes:
– l’improvisation de la pub ratée pour le scotch,
– les interventions morbides de Lindsay Lohan,
– le duo Dusty (Woody Harrelson) et Lefty (John C. Reilly) avec leur chanson de blagues paillardes (exemble ci-dessus) … mine d’authentiques jeux de mots vaseux pour nous petits frenchy que nous sommes /love +++, (brûlez toute version française)
– le tact de Guy Noir et sa mystérieuse blonde
… et en bonus, la séquence de la bouteille de champagne: on peut entendre un « ow! » provenant d’un technicien hors-champ suivit d’un « sorry » de Kevin Kline… celui-ci ayant honoré Robert Altman d’un splendide headshot au bouchon de champagne (aucun rapport avec sa mort). La présence de cet incident dans le film témoigne d’ailleurs de la liberté qu’offrait Robbie à ses acteurs. /love

Paisible comédie pour spectateur averti signée de la patte de feu R. Altman

Année: 2011
Titre original: Battle: Los Angeles
Réalisateur: Jonathan Liebesman
Acteurs notoires: Aaron Eckhart, Michelle Rodriguez

Plot: Des aliens envahissent la Terre.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Que personne ne se fasse d’illusion: le titre résume complètement le film. Jonathan Liebesman nous évite brillamment toute nécessité de réflexion, d’introspection et autres inepties. Le film dure 2h et comprend environ 1h40 de combats urbains, donc mettez votre intellect dans une boite noire, et récupérez le intact à la fin du film. J. Liebesman c’est qui? Le mec qui a fait le remake de Massacre à la tronçonneuse et depuis le succès (oui oui) de Battle Los Angeles, il a obtenu la confiance des producteurs et s’est vu chargé de l’imminent La Colère des Titans et prochainement: Les Tortues Ninja (yiiiiiihaaaaa) et … Battle: Los Angeles 2. Ca, c’est dit.

Pour suivre le modèle de Skyline, le film nous met direct dans le jus avant un petit flashback de 15 minutes sur nos héros histoire de planter le décor. Mais à l’opposé TOTAL de Skyline dans lequel on voit l’invasion depuis le point de vue de civils avec une armée observée de loin, ici on voit l’invasion vue l’armée avec 2-3 civils observés de loin, avec une petite « famille » histoire de faire passer les femmes et les enfants d’abord. Ne pas s’affoler, les civils, on s’en tamponne royalement, ils ne sont qu’excuse à péripéties.

Points bonus:
– Le film ouvre sur California Love de 2pac… haha
– Les aliens sont évidement bien fait et changent évidement de nos habitudes avec cette fois une organisation plus militaire avec troupes au sol, armes lourdes…
– Les vaisseaux aliens qui s’assemblent comme de grosses pizzas géantes (dixit le producteur).
– Le site promotionnel ReportThreats.org avec tout plein de fausses interviews / anecdotes de « spécialistes ».
– Le film est inspiré d’une histoire vraie. Oui oui, l’artillerie U.S a enflammé le ciel de L.A. à la suite de la détection d’un « OVNI » en 1942.
– Michelle Rodriguez campe décidément les films de mec…
– Le bataillon de Marines mis en avant dans le film serait le plus médaillé de l’histoire. L’anecdote racontée dans le film est d’ailleurs sensée être vraie.

Je ne vous ai pas convaincu que c’est un film de mec par excellence, voilà une petite citation pour justifier mon propos:
Cpl. Kevin Harris: Santos, you okay?
TSgt. Elena Santos: Yeah. I got that nasty stuff all over my mouth, man.
[…]
Cpl. Kevin Harris: Ha. You let him do you on the first date. 

Pas suffisant?
Lt. Col. K.N. Ritchie: … the Air Force will tear them a new asshole …

 Bilan? Un La chute du faucon noir version aliens. Pas mal du tout dans le genre brainless.

Année: 2003
Titre original: Ned Kelly
Réalisateur: Gregor Jordan
Acteurs notoires: Heath Ledger, Orlando Bloom, Naomi Watts

Plot: des types se retrouvent hors-la-loi malgré eux.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Aaaaaah, que j’aime les westerns <3

Ned Kelly est un film sur Ned Kelly. True story. Nan, c’est réellement l’histoire vraie du Gang des frères Kelly, dont Ned est le plus grand outlaw… Australien. Une sorte de Gang des Dalton au pays des kangourous. Ca n’a pas l’air comme ça, mais s’est un sacré bonhomme contre lequel l’empire britannique a mené une réelle guerre. Au point que le premier long métrage (stricto sensus) de l’histoire du cinéma relate justement la vie du bonhomme: The Story of the Kelly Gang par Charles Tait, durée de 60-70 min sortit en 1906.

Ce film est aussi le premier western dans lequel on voit un dromadaire, bref… et en parlant de dromadaire (transition ultra gratuite), feu Heath Ledger fait un très bon hors-la-loi BCBG et Orlando Bloom a le bon goût de jouer un de ses meilleurs rôles… et redore la côte que lui a valu Troie…

L’histoire de ces sacripants est très proche des Dalton: leur chute dans le banditisme est dû à la bêtise humaine, une organisation puissante et de malencontreux quiproquo. Leur longue cavale a été aidée par des populations locales dont ils ont attiré la sympathie en jouant les Robins des Bois, se relevant face au pouvoir… un peu comme les Dalton. Bref, la dureté de la vie dans les grandes étendues sauvages est étonnement bien retranscrite, avec notamment la mise en scène de situations dans lesquelles tout bon survivant de l’époque tir avant de raconter sa vie. L’univers est crevant de réalisme, c’est juste génial.

Au cas où c’est pas clair: je suis super fan.

Wikipédia, ton ami: regardez notamment le tableau listant le sort réservé aux bushrangers notoires. Frank Gardiner puis Moondyne Joe ont dû se sentir bien seuls…

Année: 1999 (2D), 2012 (3D)
Titre original: Star Wars : Episode I – The Phantom Menace
Réalisateur: George Lucas
Acteurs notoires: Liam Neeson, Ewan McGregor, Natalie Portman, Samuel L. Jackson, Yoda, R2D2, C3PO…

Plot: Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

Sources utiles: Allociné & IMDb

Attention, pour ceux qui vivent dans un abris atomique depuis 1977, vous entrez dans un terrain miné de spoilers.

Mr Orange: Pour présenter les choses 25th hour-style’s: « J’emmerde les fans qui renient la prélogie, j’emmerde les fans qui renient la 3D, j’emmerde les fans qui renient Jar jar Binks, j’emmerde ceux qui renient la remasterisation, z’ont vraiment rien compris à la vision du père fondateur » Parce qu’on a beau avoir une dent contre Jar Jar Binks, être un peu réticent à la niaiserie de quelques répliques (la VF pouvant être responsable de certaines), ça reste un Star Wars ! Et pas des moindres (j’y reviendrais) !

Personnellement, le lancement du thème de John Wiliams accompagnant l’apparition du titre du film en 3D en jaune en énorme procure toujours le même gros sourire de gamin… qui reste scotché tout le long du film. Faut être réaliste, la 3D n’est pas ouffissime, la profondeur de champ incrusté ne provoque pas une fracture occulaire, les flous ne sont pas toujours artistiques et ont tendance à dégrader légèrement la qualité de certaines images, les scènes d’action trop intenses peuvent en ressortir brouillon… bref, des défauts, m’enfin quoi qu’on en dise, on parle quand même de Star Wars en 3D, c’est génial, cet argument d’autorité suffit amplement à la justification du film. Sans parler du fait que Star Wars au ciné, c’est encore mieux!

Donc en gros, la 3D n’apporte rien d’extraordinaire, même si c’est cool. Mais contrairement à tous les films qui (re)-sortent en 3D juste parce que c’est la mode – et donc essentiellement pourraves -, il faut quand même noter ici un désir du patron antérieur à l’effet de mode actuel. George Lucas a attendu que la technologie se développe… peut-être aurait-il dû attendre qu’elle se perfectionne. Les prochains seront surement bien mieux foutus… et j’ai déjà hâte de les (re)-voir !

Allez ranger l’argument « 3D = commercial » pour Star Wars. De une, parce que dans ce cas précis, c’est faux, de deux, parce que Star Wars, à la base – même avant la remasterisation -, c’est grave commercial… mais on s’en fout, c’est génial!!

Pour revenir au sujet qui fâche, l’épisode I en tant que tel, franchement, j’avais été – très – déçu la première fois que je l’avais vu à sa première sortie au ciné comme beaucoup de gens. Et finalement, après avoir revu l’intégral récemment (4-5-6-1-2-3, VOST), glané 2-3 infos sur l’univers étendu… je l’apprécie bien mieux, j’accepte volontiers les vannes burlesques de J.J. Binks, je (re)-découvre les milliers d’indices disséminés par G. Lucas… et je suis toujours dingue de la course de pods, des combats au sabre laser, les complots palpatiniens, de Yoda, de Mace Windu…

Bilan: un Star Wars au cinéma, c’était, c’est et ce sera toujours un plaisir. Une sortie 3D est une bonne excuse pour ça, pourquoi s’en plaindre? Glaner des infos sur la période pré-prélogie (avant la Menace Fantôme), faire une révision sur les complots etc… ouvre vers une nouvelle lecture du film fort appréciable!

Bonus: Nathan, fils de Mark Hamill (Luke Skywalker pour les intimes) fait un caméo dans les gradins de la course de pods.

Indices: Relevez les subtiles évocations du thème de l’empire et autres jeux de caméras avec certains personnages.

 Année: 2007
Titre original: Le renard et l’enfant
Réalisateur: Luc Jacquet
Acteurs notoires: Isabelle Carré, Bertille Noël-Bruneau

 Plot: Une jeune fille se lie d’amitié avec un renard.

 Sources utiles: Allociné & IMDb

 Mr Orange: Pour contrebalancer avec les derniers films présentés (ici ou ), voilà un fabuleux conte d’une belle amitié entre une petite fille et un renard sauvage. Luc Jacquet n’en est pas à sa première avec les animaux, ayant déjà réalisé La marche de l’empereur. Mais contrairement aux manchots, ici on a le droit à un vrai film, issu d’un scénario avec toutes les contraintes imaginables. Le film est donc issu à la fois  d’un tournage traditionnel, avec des animaux dressés, ainsi que d’un tournage « into the wild » avec de vrais animaux sauvages. Et le jeu en vaut la chandelle.

Les images sont tout simplement époustouflantes. Les moments de vie – relativement – sauvage sont absolument géniaux. Bien évidement, il vaut mieux pas être trop fatigué, sinon on se retrouve tellement bercé par ce conte qu’on risque d’en louper des bouts. Quoi que l’on a droit à nos petits moments de montée en tension très appréciés. Et cet apparent quasi-documentaire sait nous mener par bien des sentiments, rire, haine, peur, stress, émerveillement…

Côté acteur, c’est trèèèèès limité (pour ça que j’ai précisé le nom de la petite fille qui est totalement inconnue au bataillon). Bertille, petite rouquine au jeu très juste, qui court dans les champs, à la recherche de son renard bien aimé, et Isabelle Carré en voix off, qui nous compte ses impressions.

Point positif ou négatif, tout dépend des opinions: on a le droit à tout pleeeeeeein d’animaux sauvages, dont certains n’ont plus galopé sur des versants alpins depuis bien des années. Donc, c’est d’une authenticité relative… m’enfin qui va se plaindre d’avoir le droit à tant de spectacle?

Bref, grosse bouffée de nature, superbe conte prenant la défense d’une vie sauvage épanouie… parfait pour s’apaiser l’esprit et se détacher d’un monde de béton et de pollution…

 Année: 2003
Titre original: Das experiment
Réalisateur: Oliver Hirschbiegel
Acteur notoire: Moritz Bleibtreu

 Plot: Un chauffeur de taxi accepte de participer à une expérience scientifique au cours de laquelle un groupe d’individus lambda est scindé en 2: les matons, et les taulards.

 Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Film absolument génial, très dérangeant soit dit en passant. Chaque individu disparaît petit à petit derrière le rôle qu’il occupe, jusqu’à perdre contact avec la réalité. Les tensions montent crescendo entre les personnages, et notre tension à nous monte par la même occasion. On voit donc 2 groupes se former, gardiens contre prisonniers, et alors qu’ils ne se connaissent même pas, ils vont s’haïr les uns les autres.

Et histoire d’en mettre une couche supplémentaire sur votre conscience, il faut savoir que c’est tiré d’une histoire vraie, l’expérience dite de Stanford, qui a eu lieu en 1971 et qui a, sans révéler grand chose, tourné au vinaigre…

Alors forcément, film allemand veut dire Moritz Bleibtreu. Rien à lui reprocher, bien au contraire… c’est juste qu’il joue dans « tous » les BON films allemands: Cours Lola, cours… Soul Kitchen… Enfin il aura surement été vu par la plupart dans Munich de Spielberg. Bon, bien sûr, Das experiment a aussi eu droit à son remake US… mais là n’est pas le sujet.

Bilan, bon film, assez hard psychologiquement. A voir.

 Année: 2011
Titre original: Trolljegeren
Réalisateur: André Øvredal
Acteurs notoires: aucun

 Plot: Armés d’une caméra vidéo, un groupe d’étudiants norvégiens traquent un mystérieux braconnier surnommé le « chasseur de Trolls ».

 Sources utiles: Allociné & IMDb

 Mr Orange: Le cinéma norvégien, vous connaissez? … moi non plus. Vous pensez sûrement à un film chiant, avec une caméra immobile, immortalisant des paysages neigeux à en faire une fracture occulaire, des dialogues quasi-inexistants et sans queue ni tête. Détrompez-vous ! Vous allez voir que le cinéma norvégien et a fortiori scandinave regorge de perles. Oui, j’ai menti, le cinéma norvégien ne m’est pas totalement inconnu.

Filmé à la Projet Blairwitch (pour les anciens) / Cloverfield (pour les nouveaux), on part à la chasse des trolls. Vous aimez les théories du complot ?! Ca tombe bien, ceci n’est pas un film, mais un documentaire nous dévoilant le coup de maître du gouvernement norvégien, qui réussi depuis des décennies à cacher l’existence des trolls au monde entier ! Donc oui, c’est un faux-docu (exemple Le Cauchemar de Darwin), et c’est cool.

Les effets spéciaux sont clean, et oui, les trolls d’une production norvégienne sont plus beaux que les singes de La Planète des Singes: Origines ! Le scénar’ est efficace. De l’humour en veux-tu en voilà, de la fameuse et inévitable blague de pet – oui, version troll, ça envoi du lourd – à la malicieuse critique de la politique de distribution de l’électricité en Norvège, y’a de quoi trouver son petit bonheur. Des beaux paysages, une initiation au folklore local… ou comment aller à la pêche au touriste avec un film à potentiel international !

 Bilan, cet OVNI norvégien est une claque bien givrée, à apprécier sans modération, parce que, franchement, faut se l’avouer, un documentaire fantastique sur les trolls… ça vaut le détour :)