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Archives de Tag: Amitié

Mary et maxAnnée: 2009
Titre original: Mary and Max
Réalisateur: Adam Elliot
Voix notoires: Toni Colette, Phillip Seymour Hoffman, Eric Bana

Plot: correspondance entre Mary et Max

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Fort de l’expérience de 4 courts-métrages ayant écumés les festivals, Adam Elliot signe un premier long métrage: splendide. A base de pâte à modeler et autres bidules, il recrée un univers sobre et désenchanté afin de servir son propos humaniste garnis d’humour.

Mary, petite fille australienne de 8 ans évoluant dans une gamme de marron, initie une correspondance avec Max, un aspie New-Yorkais de 44 ans évoluant dans une gamme de gris. Leurs points communs: ce sont deux solitaires rejetés par leurs pairs. Ainsi, par lettres interposées, chacun raconte sa petite vie en voix off et une amitié improbable se forme.

Fondamentalement, il ne se passe pas grand chose. Mais la narration est dynamique, accompagnée d’une excellente bande son et surtout comique, ce qui permet de supporter la douleur du sujet: solitude, rejet, alcoolisme,… la liste est bien longue pour un film d’animation en apparence si léger. Adam Elliot a le don de les conter de la plus drôle des façons: mêlant humour noir, poésie et désinvolte.

Très bon film d’animation pour adultes amoureux du chocolat.

La paradeAnnée: 2012
Titre original: Parada
Réalisateur: Srdjan Dragojevic
Acteur notoire: aucun

Plot: gangster & gaypride en ex-yougoslavie

Sources utiles: AllocinéIMDb

Champs-Elysées Film Festival: Clôture, avant-première

Mr Orange: Le cinéma Serbe se développe doucement, mais surement. Vous avez probablement entendu parler du controversé A Serbian Film, qui a buzzé grâce à ses excès. On ne peut qu’espérer un destin similaire à La parade après une belle avant-première… mais pour son humour, son message de tolérance.

Les balkans portent encore les cicatrices de la guerre. Les Serbes, Bosniaques, Croates, Albanais.. s’haïssent les uns les autres. Cependant, malgré leurs différents, ils s’accordent sur un point: personne n’aime les pédés. C’est dans ce contexte que quelques courageux illuminés tentent tant bien que mal d’organiser une Gay Pride dans les rues de Belgrade… face à des hooligans voulant casser d’la pédale. Ayé, j’ai tué l’ambiance? Et pourtant, il s’agit d’une fabuleuse comédie.

Comédie qui joue sur le choc de culture entre un gangster ultra-brutal accessoirement homophobe et une bande d’homo décomplexés. Raison d’un tel rapprochement? La bonne femme du gangster est amie avec nos chers manifestants. Et à force de tourner l’homophobie au ridicule, notre gangster national va se lier d’amitié avec des pédés, malgré lui… forcément.

Un ton humoristique pour traiter d’un sujet sérieux. Quel meilleur choix que d’aborder le sujet de tolérance dans une région fracturée par les différences? Un vrai petit bijoux d’humour et de leçon de vie.

Année: 1996
Titre original: 甜蜜蜜, Tian mi mi
Réalisateur: Peter Chan
Acteurs notoires: Maggie Cheung, Leon Lai, Eric Tsang

Plot: rencontre entre un jeune chinois naïf et une hong-kongaise pure souche.

Source utile: IMDb
Festival Paris Cinéma: Hong-Kong à l’honneur

Mr orange: Pour d’étranges raisons, les romances de Wong Kar-Waï sont vénérées en occident, au dépend des autres réalisateurs s’essayant à la discipline. Qu’à cela ne tienne, Hong-Kong garde bien des secrets, et pas des moindres avec Tian mi mi en l’occurrence, qui a bouleversé toute une tranche de la jeunesse chinoise des années 90 (témoignage d’une coloc’ à l’appuis!).

Xiao Jun Li, immigrant chinois – pas naïf pour 3 sous – débarque à Hong-Kong, rôle dans lequel excelle Leon Lai par sa simplicité, et y trouvera au détour d’une caisse McDo Qiao Li, vétérante de la débrouille dans cette ville de toutes les opportunités, rôle taillé pour Maggie Cheung dont l’éventail d’expressions sublime ce petit brin de femme. Elle sera d’ailleurs sera révélée 4 ans plus tard au public non bridé par… In the mood for love, comme-de-par-hasard. Les fans de la saga Infernal affairs reconnaitrons également l’éternel truand à grande gueule Eric Tsang à qui on découvre une sensibilité. Comme quoi Peter Chan a su réunir un casting haut de gamme…

Les 2 premiers tiers du film sont réellement excellents, énergiques et entrainants, on se fait happer par l’histoire, par la beauté et l’humour des scènes, jusqu’à l’inévitable conflit. Là, après une bonne douche, le récit s’enlise légèrement jusqu’à la 2e immigration dans des rouages scénaristiques trop vus… le sol américain aurait affecté à ce point le staff? Le film aurait pu s’arrêter sur cette douche. Quoi qu’il en soit, on retrouvera finalement les éléments qui nous auront séduis dans la phase HK pour une jolie chute.

D’une amitié factice, des liens forts se créent entre 2 êtres perdus dans une ville sans repos, jusqu’à frôler une romance refoulée mais inéluctable. Drôle, rêveur et romantique, Tian mi mi est imprimé de thématiques d’actualité: insatiable immigration de la Chine vers HK puis d’HK vers les USA dans une éternelle galère de petits boulots, témoignage d’une éternelle insatisfaction… sans oublier l’inébranlable destinée. Un joli cocktail.

Festival Paris Cinéma: Hong-Kong à l’honneur – Nuit HK

Voici un petit dossier tiré de La nuit Catégorie III, qui a été préférée à la nuit Johnnie To (au bout du couloir) pour le simple fait que les films de ce dernier sont plus facilement accessibles. C’est donc après un ciné-mix que de 22h à 5h30 nous avons eu droit à la perle de la perle du cinéma HK, parfois en mandarin sous titré cantonais + anglais, le petit plaisir en plus. Thé/Café offert à volonté qui n’est pas de refus sur les coups de 3h30. Brioche en récompense pour les pus farouches.

Catégorie 3: équivaut aux films interdits aux moins de 18 ans à Hong-Kong, d’abord exploité à des fins contestataires par le cinéma d’art et d’essai, le filon a très vite dévié vers des thématiques plus sanglantes et plus dénudées.

Note: le public était loin d’être exclusivement masculin !

The untold story

Année: 1993
Titre original: 八仙飯店之人肉叉燒包
Réalisateur: Herman Yau
Acteurs notoires: Anthony Wong, Danny Lee, Julie Lee

Polar gore basé sur une histoire vraie, The untold story relate l’enquête de flics flemmards, incompétents, cruels, lubriques… cherchant à coincer un psychopathe dénué de toute morale: meurtres sanglants, viol, urophilie, cannibalisme… C’est trash… et extrêmement drôle. Anthony Wong livre une interprétation impressionnante qui donne toute la crédibilité de son horrible personnage et lui vaudra un award.

Petite anecdote glauque: l’histoire ne dit pas si des animaux ont été maltraités, mais révèle que des enfants l’ont été, d’où leur jeu impeccable. Parce que oui, personne n’échappe à notre psychopathe.

Un bon polar déglingué assurant un bon moment. Depuis, Herman Yau a fait un remake avec Anthony Wrong, il s’appelle Ebola syndrome

Crazy love

Année: 1993
Titre original: 蜜桃成熟時
Réalisateur: Roman Cheung
Actrice notoire: Loletta Lee

Comédie érotique, Loletta Lee incarne Jane, une jeune femme qui s’amuse avec les hommes, profitant pleinement de son corps, parfois sadique et manipulatrice, parfois généreuse. Pourquoi tourner un tel film? Pour voir Loletta Lee nue. Sérieusement, elle a voulu casser son image de petite sainte. Mission réussie dès les… 10 premières secondes, avec une inspection en bonne et due forme. Au-delà des scènes purement érotiques qui sont finalement rares, on s’amusera énormément des gags et de la mise en scène, les attributs de la miss – bien que splendides – déclenchent finalement plutôt des rires hilares que des filets de bave abrutis.

Une femme libérée… et une grosse marade assurée.

The story of Ricky

Année: 1991
Titre original: Lik wong
Réalisateur: Nam Lai-Choi
Acteur notoire: aucun

Innovateur kung-fu gore, The story of Ricky revient sur un dilemne du kung-fu: comment ce fait-il que les mecs brisent des murs de parpaings mais ne perforent jamais leur adversaire? Gros gore caoutchouteux, tout est dans l’exagération. Le gore, déjà. Le héros invincible aussi. Et puis, parce qu’on parle de cinéma HK… des séquences émouvantes, d’un lyrisme époustouflant, une naïveté qui n’est pas du 2d degré… à HK. La fameuse flûte qui sort de nul part restera dans les annales !

Une réalisation soignée, un panel d’ennemis hauts en couleur, du gore, du niais… encore une fois extrêmement divertissant.

Sex and zen 2

Année: 1996
Titre original: 玉蒲團II之玉女心經
Réalisateur: Chin Man-Kei
Actrice notoire: Loletta Lee, Shu Qui

Conte fantastico-slasho-érotico-comique sur fond de Chine ancestrale, rien que ça, Sex and zen 2 va loin. Très loin. Il y a un 1 et un 3 qui n’ont en rapport que la structure de l’histoire: un conte comme fil directeur. Contrairement au film cité plus haut, celui-ci est plutôt bien garni en scènes érotiques jusqu’à s’aventurer à des jeux de bougie, d’acuponcture, de supra-sex-toys… et même l’apparition d’un monstre tentaculaire et autres sexualisées déviantes. Et en dehors de tous les gags, on s’amusera énormément de l’utilisation du sexe comme moteur de l’histoire et détenteur de tous les rouages. D’autant que le film étant un conte, il délivre une morale… utilise un mythe… succube-like. Evidement.

Anecdote pas glauque: Shu Qi voulait être connue, elle a joué nue. Depuis qu’elle s’est mise au cinéma d’auteur, elle essaye d’oublier… contrairement aux spectateurs.

Drôle, sexy, une caméra bien maîtrisée et de bons délires fantastiques… je regrette d’avoir eu quelques chutes d’attention sur cette fin de nuit.

Bilan
C’était gore, c’était sexy… mais surtout: c’était très drôle! Les DVD de qualité médiocre, les sous-titres sortant de l’écran, le voisin qui râlent lors des éclats de rire, les rires pourris (moi le premier)… tous les éléments étaient réunis pour une authentique nuit Catégorie 3. Une expérience inoubliable. Merci aux organisateurs qui ont gardé le sourire jusqu’à l’aube.

En video:
La nuit du CINEMA par festivalpariscinema

Mr Orange

Année: 2011 (US) 2013 (Fr)
Titre original: Bernie
Réalisateur: Richard Linklater
Acteurs notoires: Jack Black

Plot: histoire vraie de Bernie, un mec vraiment gentil

Sources utiles: Allociné & IMDb

Champs-Elysées Film Festival: en lice pour le Prix du public
Note donnée: très bien, 3/4

 Mr Orange: Retour de Jack Black dans une comédie indépendante, et comme d’habitude, Jack Black rocks his world! On oublie son rôle de lourdaud envahissant, le voilà homme le plus gentil du monde, poli, aimable, populaire parmi les petites vieilles et donc la communauté de Carthage, petite ville du Texas pleine de… texans., vous savez, ces gens qui ne voient pas plus loin que leur bottes?!

 Tiré d’une histoire vraie, le film bénéficie d’une double narration, alternant constamment entre les hauts-faits de Bernie façon fiction et des interviews de la communauté façon documentaire… jusqu’au générique, où l’on découvre le vrai Bernie discuter avec Jack Black s’immergeant dans son rôle à l’aide d’une mustache. L’originalité de ce ping-pong entre fiction et faux docu est fortuit,  participant à la création du mythe Bernie en plus d’être une source de nombreux éclats de rires. Confère les nombreux « débordements » des témoignages et… mieux, la fabuleuse cartographie du Texas. /love

 Le petit reproche que l’on peut faire au film, c’est de s’être accroché à une réalité trop ennuyeuse, les péripéties du film n’étant pas assez caricaturées. Un peu de pure fiction aurait pu être bénéfique. Peu importe, la conclusion nous rappelle nos éclats lors de l’érection de Bernie au rang de mythe urbain. (ne cherchez pas de contre-pétrie)

Jack Black crève toujours l’écran dans une comédie indé originale à la morale encore plus originale.

Année : 2012

Titre original : Moonrise Kingdom

Réalisateur : Wes Anderson

Acteurs notoires : Bruce WillisEdward NortonBill Murray ,Tilda Swinton

Plot : Fugue amoureuse entre  2 enfants de 12 ans

Liens utiles : IMDbAllociné
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Mr Blonde : Après seulement 2 ans d’absence, Wes Anderson revient avec ce nouveau film, frais et assez drôle. Comédie à l’humour très british, Moonrise Kingdom se regarde sans faim.

Tout d’abord, on découvre nos principales guests, à savoir Mr. McClane, Mr. Vinyard et Mr. Marmotte, dans des rôles bien plus pathétiques qu’à leurs habitudes. (Quoique Bill Muray commence à être un habitué des compositions pantouflardes => cf Broken Flowers, Lost in Translation, …). Ce n’est pas pour nous déplaire et cela nous rappelle que ces acteurs peuvent sortir de leur registre et nous offrir une prestation de qualité, si ridicule que soit leur rôle.

Cependant, ils se font complètement voler la vedette par le couple de jeunes acteurs : Jared Gilman et Kara Hayward.  Les deux protagonistes en culotte courte se révèlent en effet parfaits pour leur rôles. L’une mystérieuse et captivante, l’autre touchant de détermination, ce sont vraiment eux qui font tout l’intérêt du film.

Après c’est du Wes Anderson…. il faut aimer …. La mise en scène et le montage musicale n’est pas sans rappeler son dernier film : Fantastic Mr. Fox (très bon film d’ailleurs). Il faut être fan des décors kitch des années 60-70, des couleurs flashy, du matérialisme omniprésent, des cadrages ultra centrés et des travellings bien mécaniques bidirectionnels. Perso, j’adhère.

Bref 1h34 d’humour décalé et coloré. À Voir.

Bonus : Dans The Reservoir Blog, on aime bien les affiches minimalistes, on trouve ça fun. Pour la peine, en voilà un petit échantillon :).

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Et paf, prenez-vous en plein les mirettes avec cette perle méconnue!

Une des affiches US, le reste de l’armada publicitaire étant beaucoup plus banal.

Le prince de Greenwich Village c’est quoi? LE film de David Duchovny qui est passé inaperçu en 2004 malgré le casting aligné: le jeune Anton Yelchin, porté pour la 1ère fois au cinéma par D. Duchovny, que l’on retrouvera dans des Alpha Dog et autre Terminator renaissance (!!), le grand Robin Williams, David Duchonvy et sa femme Téa Leoni pour flanquer le gros flashback, quelques habitués des 3e rôles et… ZELDA Williams, la fille de son père nommée après la princesse du jeu. Qui l’eu cru?!

Le prince de Greenwich Village c’est quoi, finalement? Une comédie dramatique s’attardant sur la perte d’innocence d’un adolescent qui vit à Greenwish Village (N.-Y.), a pour meilleur ami un retardé mental et écoute les conseils d’une prisonnière afro-américaine débordant de bagou. C’est une vraie comédie avec des scènes drôles, innocentes et un vrai drame avec des scènes bien plus graves, l’ensemble offrant un résultat bien sympathique.

Hééé oui, David Duchovny, grand maître incontesté du petit écran, s’est (ré-)essayé au grand écran après son succès de chasseur d’OVNI dans X-Files avec entre autre l’absurde et culte Evolution ou cette réalisation plus que sympathique! Mais il n’a pu renier son format fétiche bien longtemps et est revenu dans un registre diamétralement opposé avec le tout autant géniallissime Californication. /love le bonhomme.

A voir absolument en VO pour les jeux de mots salaces jouant sur les homophonies entre français et anglais.

Mr Orange

Année: 2011
Titre original:  Ajoessi / 아저씨
Réalisateur: Lee Jeong-beom
Acteurs notoires: Won Bin, Kim Saeron

Plot: amitié entre un bad ass et une petite fille

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: The man from nowhere est un de ces films qui nous rappelle que le cinéma coréen est excellent et surtout la différence entre un bon film et un film sympa. Coup de coeur qui fait plaisir là ou ça passe… ce qui n’arrive malheureusement pas tous les jours.

Sans trop entrer dans les détails: Ajoessi, mystérieux prêteur sur gage, se lie d’amitié avec So-mi, une jeune voisine solitaire qui cherche un ami… une compagnie que sa mère, junkie, ne lui donne pas. Ensuite, forcément, y’a quelques soucis qui se pointent, et on découvre que le ajoessi de So-mi est un total bad ass. Le film est vraiment exceptionnel notamment avec cette histoire d’amitié entre une petite fille extrêmement touchante – la jeune actrice est bluffante – et notre prêteur sur gage cachotier. Plus qu’une simple excuse bidon pour justifier une violence gratuite, cela apporte une réelle profondeur au film, parce que bien traité.

La libération d’Ajoessi de ses gongs s’ensuit d’une enquête échelonnée de violence brutale, implacable sans être frénétique ou esthétique.  Le film prend une réelle force pendant la 1ère moitié, au cours de laquelle l’identité du beau ténébreux nous reste obscure. On regrette un peu d’en apprendre sur lui, le pouvoir du mystère étant tellement fort (confère Alien le 8e passager), mais c’est finalement pas si mal traité malgré l’aspect un peu cliché de la vérité et l’approfondissement de l’histoire nous fait vite oublier ce petit écart.

Descente dans les bas fonds de la mafia coréenne. Acteurs surprenants. Violent, touchant, dur, impitoyable… on n’oublie pourtant pas de nous divertir avec quelques tirades vengeresses. A voir sans hésitation.

A regarder en coréen sous-titré !

Année: 2011
Titre original: Les Lyonnais
Réalisateur: Olivier Marchal
Acteurs notoires: Gérard Lanvin, Tchéky Karyo, Daniel Duval, Lionnel Astier

Plot: Momon, gangster à la retraite, est rattrapé par son passé.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Soyons honnêtes, on va pas y aller par 4 chemins: un film d’Olivier Marchal est un bon film, par définition… d’autant plus qu’il est ici accompagné de bonnes gueules du cinéma. En guest: Simon Astier (Hero Corp), frère de son frère Alexandre (Kaamelott) et fils de son père… Lionnel!

Pour son 4e film, notre marshal national passe du côté obscure de la force, centrant son objectif non plus sur des flics, mais sur des ripoux… et quels ripoux: le gang des Lyonnais qui a eu ses heures de gloires autour des années 70 notamment grâce à des braquages sans bavures. C’est à peu près là que s’arrête l’aspect « histoire vraie ». Le scénario mêlant réalité et fiction s’inspire du biopic d’Edmond Vidal, Lyonnais à la retraite.

Le film se situe entre 2 époques et est définitivement une déclaration d’amour à l’une d’elle. Pour le citer: « Les gangsters d’hier avaient une morale. » … et … « les gens attendent des flics qui, au lieu de les agresser, les protègent. » Le reste de sa très bonne interview ici (long) ou  (plus court), il en a des choses à dire. Pour en revenir au sujet, le film est a cheval entre les années 70, couleur sépia, et un présent sans filtre. L’aspect braquage / jeu du chat et de la souris sont mis à l’écart, le film s’intéressant plus à la rédemption d’un ancien gangster dont les valeurs vont le pousser inexorablement à remettre les mains dedans.

Les gros défaut du film sont finalement ses acteurs de trop gros calibres:
– le charisme des gueules des Lyonnais vétérans écrasent complètement les jeunes premiers qu’ils étaient au moment de leurs faits d’armes.
spoiler: l’effet twist est gâché par Tcheky Karyo (/love ++) qui joue irrémédiablement des rôles de pourris, on l’aime pour ça, mais on l’attend aussi pour ça. ]

Notes:
– c’est le 1er patron d’Olivier Marchal, alors flic, qui a démantelé le dis gang des Lyonnais.
– c’est Roger Knobelspiess (ancien gangster, maintenant acteur) qui l’a contacté, Edmond Vidal ayant envisagé Olivier Marchal comme seule option d’une éventuelle adaptation à l’écran de son livre.

Olivier Marshal, maître du bon gros polar made in France, signe un film plus léger qu’à son habitude, moins rocambolesque, moins tendu, moins sombre mais qui ne perd pas pour autant en qualité pour un film plus mature.

Année: 2011
Titre original: No Strings Attached
Réalisateur: Ivan Reitman
Acteurs notoires: Natalie Portman, Ashton Kutcher, Kevin Kline

Plot: histoire de 2 sex friends, Adam & Emma.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Aaaaah, une bonne petite comédie romantique qui dépote après tant de dépravation insensée !! Commençons par le commencement: les acteurs. Bon déjà… pardonnez mon ignorance… je débarque un peu: Ashton Kutcher WTF ?! D’où qu’il est canon?! Il semblerait qu’il écume le genre susnommé, soit. Je le connais plutôt pour ses écarts dans Hé mec elle est ou ta caisse? à l’humour trop débile (et pourtant, j’suis permissif) ou dans le fort sympathique Effet papillon. Natalie Portman est mon petit thème journalier, et après un Black Swan éprouvant… on apprécie volontiers la légèreté de ce film de nana, genre qu’elle découvre et sublime à l’occasion. Elle est productrice du film d’ailleurs…

Eli: [banging his left fist on Adam’s door] I can’t focus on my porn with all this real sex going on around me! 

Pour en venir au film, celui-ci est très léger, tombant facilement dans l’auto-dérision. Le film est d’ailleurs jonché de dialogues farfelus totalement jouissifs, la citation ci-dessus en étant une illustration exemplaire. Or, ces dialogues farfelus vont souvent avec des personnages farfelus, et pour ne citer que le meilleur: le père d’Adam est exquis. Ce qui fait que c’est une véritable comédie romantique complète et non un simple film gnangnan (oui, je suis réducteur). Et au delà de l’aspect très hype du thème du fuck friend, le film capture plein de scènes entre friends, entre fuck friends ou entre fuck lovers qui s’avèrent fort réalistes, dans l’air du temps dirons nous… pour un rendu plus intéressant que le film gnagnan de base.

Frais, farfelus, drôle, efficace… bien?!  ♪ sunday bloody sunday 

Disclaimer: J’ai regardé la bande annonce en français après coup pour vérifier: je ne le dirais jamais assez, la VF ça suce. Mon avis n’est à prendre en compte – que ce soit pour ce film ou n’importe quel autre – que dans le cadre très select’ de la VO. La VF pue le navet.

Année: 1975
Titre original: One Flew Over the Cuckoo’s Nest
Réalisateur: Milos Forman
Acteurs notoires: Jack Nicholson, Louise Fletcher, Danny DeVito

Plot: un type se retrouve en hôpital psychiatrique

Sources utiles: Allociné & IMDb

Spoilers très modérés

Mr Orange: Jack Nicholson, dans toute sa splendeur, ni plus ni moins. Plus manipulateur que psychopathe, il entre dans un hôpital psychiatrique afin d’éviter le système carcéral. Et c’est entouré de fous et autres zinzins que d’un voyou individualiste à la morale quasi-inexistante il se transforme en ami salutaire, rempli d’empathie pour ses compagnons de fortune à qui il apporte un goût de liberté dans un univers psychiatrique froid et inflexible. Ainsi, turbulent, il divertit son petit monde, entre défiance moqueuse de l’angoissante autorité psychiatrique (incarné par L. Fletcher) et générateur prolifique de divertissement pour les dingues, les considérants finalement comme des individus normaux malgré la myriade de termes argotiques qu’il utilise à leur égard.

En dehors de ça, – pour avoir eu droit à une intervention de psychiatres/psychologues – l’univers psychiatrique caricatural décrit est relativement réaliste, si l’on situe l’intrigue avant 1955, avec électrochocs et tout le tralala. Qui sont toujours utilisés d’ailleurs. Les électrochocs, pas le tralala. Non, c’est pas une jolie vision de la psychiatrie. Pour revenir sur les dates, le film sortit en 1975 est tiré d’un livre publié en 1962 écrit par Ken Kesey qui a travaillé dans un hôpital psychiatrique militaire où il est devenu populaire pour son utilisation de LSD. Ca colle.

Ah, j’ai pas dis? C’est un des rares films à avoir gagné les Oscars du Meilleur(e) Film / Adaptation / Réalisateur / Acteur / Actrice. je parle pas des Golden Globes. Le 1er pour J. Nicholson. Concernant l’adaptation, K. Kesey s’est plaint du fait d’une discordance sur le point de vue de la narration, bref… Petit discret du générique: Michael Douglas, pour qui c’est sa 1ere production, chapeau.

Bilan, un « vieux-classique » qui n’a pas vieillit du tout. « Aventure humaine » très intéressante, vraiment. Aperçu d’un monde psychiatrique d’outre-tombe. Jack Nicholson justifie, porte, sublime le film.

Année: 2012
Titre original: Hasta la vista
Réalisateur: Geoffrey Enthoven
Acteurs notoires: Robrecht Vanden ThorenGilles De Schrijver,  Tom Audenaert

Plot: Road-trip de trois handicapés en quête de découverte sexuelle.

Sources utiles: Allociné & IMDb
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Mr Blonde :
 I’m back! Après une semaine de retard je fais enfin la critique d’Hasta la Vista.
Tout d’abord c’est un bon film! Sans prétention, traité de façon à la fois légère et très grave, sans s’éterniser dans le pathos et avec beaucoup de touches d’humour, Hasta la Vista est un des films à voir de ce début d’année.

La film se déroule en Belgique. On y découvre trois amis : Philip, Lars et Jozef. Ils sont chacun atteints d’un handicap moteur ou sensoriel grave. Philip est tétraplégique, Lars est paraplégique et Jozef est mal-voyant. Encore puceaux, ils n’ont jamais connu les faveurs d’une femme.  Ces trois compères décident alors sous l’initiative de Philip de partir en Espagne a Punta del Mar dans un bordel (El Cielo) réservé aux  personnes handicapées.

Pour la petite histoire le film est inspiré de l’histoire d’Asta Philpot, un citoyen américain né avec une maladie congénitale : l’arthrogrypose, une maladie handicapante, irréversible, évolutive qui contracture progressivement les articulations. Après avoir entendu parler d’une maison close munie d’un accès pour fauteuil roulant en Espagne, il a visité l’endroit et y a perdu sa virginité. Bouleversé par l’expérience, il a décidé d’organiser des voyages avec d’autres personnes éprouvant les mêmes difficultés pour trouver une relation amoureuse ou sexuelle en raison de leur handicap physique. Il a également fondé « L’Asta Philpot Fondation » qui prône le droit à une vie sexuelle active pour les personnes handicapées. [Allociné]

Avant de traiter du délicat sujet du sexe et du handicap, c’est avant tout un film sur l’amitié. Une amitié ambivalente pleine de compassion et de jalousie. Le film gagne en intensité lorsqu’il rencontre Claude, une femme rustre au coeur tendre qui leurs sert de  guide pour toute la durée du voyage.

C’est émouvant, pas larmoyant, ça fait du bien par où ça passe et on voit pas le temps passer. Encore une preuve qu’avec des acteurs inconnus et un petit budget on peut faire un bon film. il suffit juste d’avoir un bon sujet et de bien le traiter. C’est le cas!

Si je voulais chipoter et être critique je dirais que 2 choses peuvent gêner :
-À l’instar d’Intouchables, la situation n’est permise que par le fait que les trois protagonistes sont aisés financièrement (ici grâce à leurs parents). Le film n’est pas forcément révélateur des autres situations d’handicap.

-Lars n’est pas un paraplégique traumatisé médullaire mais il atteint d’une tumeur cérébrale  progressive grave. L’état clinique n’est pas assez retranscrit à l’écran. Le feu des rampes a sûrement un côté revigorant…

Enfin un grand Merci à Claude Lelouch, qui en ayant eu un coup de foudre pour le film, a permis de le distribuer  en France et de nous faire découvrir cette pépite.

À Voir!!

Année: 1997
Titre original: Good Will Hunting
Réalisateur: Gus Van Sant
Acteurs notoires: Matt Damon, Robin Williams, Ben & Casy Affleck

Plot: Will Hunting, jeune génie qui se fait découvrir par une rockstar des maths, passe par la case psy…

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: M. Damon, tout jeune, campe un génie refoulé. Alors qu’il pourrait devenir un grand intellectuel reconnu par ses pairs, Will Hunting préfère boire des bières ou se castagner avec ses amis d’enfance. Bref, orphelin et tout le tintouin habituel… J’ai eu un peu peur du film blindé de maths à un degré philosophale, type Crimes à Oxford, mais que nenni, on a le droit à du gros étalage de confiture, mais dans un champ de domaine plutôt diversifié et avec talent. Autre point fragile: les films de surdoués ne sont pas forcément très attirant de prime abord – qu’est-ce qu’on en a secouer d’un mec qui résout des problèmes mathématiques totalement abstrait?!- … quoi que finalement, ils s’agit souvent de petites perles (Un homme d’exception…) appelant à un jeu excellent de la part des acteurs, ce que confirme Will Hunting!

Générique… scénario écrit par Jason Bourne et Daredevil, WTF?! Verdict: nos petits génies signent un bon scénar’, très simple, avec de superbes dialogues sublimés par le jeu de Robin Williams formant un duo de choc avec Matt Damon au cours d’une superbe psychanalyse !