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Archives de Tag: Gangster

La paradeAnnée: 2012
Titre original: Parada
Réalisateur: Srdjan Dragojevic
Acteur notoire: aucun

Plot: gangster & gaypride en ex-yougoslavie

Sources utiles: AllocinéIMDb

Champs-Elysées Film Festival: Clôture, avant-première

Mr Orange: Le cinéma Serbe se développe doucement, mais surement. Vous avez probablement entendu parler du controversé A Serbian Film, qui a buzzé grâce à ses excès. On ne peut qu’espérer un destin similaire à La parade après une belle avant-première… mais pour son humour, son message de tolérance.

Les balkans portent encore les cicatrices de la guerre. Les Serbes, Bosniaques, Croates, Albanais.. s’haïssent les uns les autres. Cependant, malgré leurs différents, ils s’accordent sur un point: personne n’aime les pédés. C’est dans ce contexte que quelques courageux illuminés tentent tant bien que mal d’organiser une Gay Pride dans les rues de Belgrade… face à des hooligans voulant casser d’la pédale. Ayé, j’ai tué l’ambiance? Et pourtant, il s’agit d’une fabuleuse comédie.

Comédie qui joue sur le choc de culture entre un gangster ultra-brutal accessoirement homophobe et une bande d’homo décomplexés. Raison d’un tel rapprochement? La bonne femme du gangster est amie avec nos chers manifestants. Et à force de tourner l’homophobie au ridicule, notre gangster national va se lier d’amitié avec des pédés, malgré lui… forcément.

Un ton humoristique pour traiter d’un sujet sérieux. Quel meilleur choix que d’aborder le sujet de tolérance dans une région fracturée par les différences? Un vrai petit bijoux d’humour et de leçon de vie.

Année: 2011 (US), 2013 (Fr)
Titre original: Luv
Réalisateur: Sheldon Candis
Acteur notoire: Common, Dennis Haysbert, Charles S. Dutton, Danny Glover, Meagan Good, Michael Kenneth Williams

Plot: un gamin solitaire trouve un modèle en son oncle qui tente d’effacer un passé tumultueux

Sources utiles: Allociné & IMDb

Champs-Elysées Film Festival: en lice pour le prix du Public
En présence du réalisateur
Note donnée: très bien, 3/4

Mr Orange: En voilà un premier film qui réunit un joli cast. La recette de la potion magique? Un bon script qui attire les acteurs aimant jouer, dixit Sheldon Candis, qui tire cette histoire de son expérience personnelle: un des co-créateurs de The wire anciennement chargé de la surveillance de son oncle, lui a appris que c’était une figure du trafic de drogue et un manipulateur, utilisant son neveux pour écarter toute suspicion lors de ses excursions.

De cette ligne de fond, ressort une fiction aux multiples facettes dirigée non sans un certain lyrisme mêlé d’une tension latente. Amour entre un enfant et son modèle, quête de rédemption dans un milieu impitoyable, déclaration d’amour au crabe à une ville: Baltimore, recherche d’une mère absente et leçon de vie. Tout ça, et bien.

Les plans sont magnifiques, la musique est juste, la narration est bien menée… Sheldon Candis un type très sympa et prometteur qui pourrait avoir la finesse de réaliser un de ses futurs projets avec talent, Oliver Twist façon hip-hop, pour remettre une vieille histoire au goût du jour, sans tomber dans le mauvais goût. Affaire à suivre.

Année: 1971
Titre original: The french connection
Réalisateur: William Friedkin
Acteurs notoires: Gene Hackman, Roy Scheider

Plot: des flics suivent des mecs louches

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Regarder des films d’exploitations US des années 70 c’est bien (ici), mais il ne faut pas oublier que le 7e art a aussi produit pendant cette période des films majeurs ayant fortement marqué le cinéma, façon Oscar comme celui de Gene Hackman pour French Connection.

French connection c’est LE polar. Et il sent sacrément la nouvelle vague à plein nez. Qu’on ne dise pas que le cinéma français s’américanise, c’est le cinéma américain qui s’est francisé pendant que les français se sont perdu dans leur automasturbation. Minute terminée. Donc oui, il s’agit d’un polar majeur du cinéma américain, pour son aspect très authentique. On suit  2 flics qui ont eu l’intuition qu’une bande de types était pas très réglo. Et toute la valeur du film se trouve dans le fait qu’on suit littéralement l’enquête, ses hauts et ses bas, ses moments intenses et ses moments fastidieux. Dynamique qui est très bien rendue à l’écran. Filatures, planques, une des meilleures courses poursuites du cinéma, fusillade.. on est servi jusqu’au super final!

Parce que se priver d’un petit taillage de film culte n’est pas assez fun, en voilà pour son grade. French? Je dirais même plus! La scène d’introduction montre un petit français, à Marseille, entrer dans son établissement favoris intitulé « Boulangerie-Pâtisserie » et en ressortir… la baguette sous le coude. Il manque la Tour-Eiffel, le béret et on a le petit cliché parfait. Par contre, niveau pratique de la langue, l’accent marseillais est tout juste audible et le français a une tendance à être natif d’espagne, histoire de ne pas avoir un accent américain (et pas d’accent français par la même occasion)… mais ça les américains s’en rendent pas compte. C’est beau.

La réputation de lenteur qui traine autour de ce classique est tout simplement bidon. Oui y’a des chutes de tension, mais quand l’action pointe le bout de son nez, le film devient d’un coup très vif. Jeu et réalisation parfaits. Un vrai petit bijou.

Bonus: j’en ai pas parlé mais c’est tiré d’une histoire vraie, les vrais flics ayant contribué au tournage

Année: 2011
Titre original: Les Lyonnais
Réalisateur: Olivier Marchal
Acteurs notoires: Gérard Lanvin, Tchéky Karyo, Daniel Duval, Lionnel Astier

Plot: Momon, gangster à la retraite, est rattrapé par son passé.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Soyons honnêtes, on va pas y aller par 4 chemins: un film d’Olivier Marchal est un bon film, par définition… d’autant plus qu’il est ici accompagné de bonnes gueules du cinéma. En guest: Simon Astier (Hero Corp), frère de son frère Alexandre (Kaamelott) et fils de son père… Lionnel!

Pour son 4e film, notre marshal national passe du côté obscure de la force, centrant son objectif non plus sur des flics, mais sur des ripoux… et quels ripoux: le gang des Lyonnais qui a eu ses heures de gloires autour des années 70 notamment grâce à des braquages sans bavures. C’est à peu près là que s’arrête l’aspect « histoire vraie ». Le scénario mêlant réalité et fiction s’inspire du biopic d’Edmond Vidal, Lyonnais à la retraite.

Le film se situe entre 2 époques et est définitivement une déclaration d’amour à l’une d’elle. Pour le citer: « Les gangsters d’hier avaient une morale. » … et … « les gens attendent des flics qui, au lieu de les agresser, les protègent. » Le reste de sa très bonne interview ici (long) ou  (plus court), il en a des choses à dire. Pour en revenir au sujet, le film est a cheval entre les années 70, couleur sépia, et un présent sans filtre. L’aspect braquage / jeu du chat et de la souris sont mis à l’écart, le film s’intéressant plus à la rédemption d’un ancien gangster dont les valeurs vont le pousser inexorablement à remettre les mains dedans.

Les gros défaut du film sont finalement ses acteurs de trop gros calibres:
– le charisme des gueules des Lyonnais vétérans écrasent complètement les jeunes premiers qu’ils étaient au moment de leurs faits d’armes.
spoiler: l’effet twist est gâché par Tcheky Karyo (/love ++) qui joue irrémédiablement des rôles de pourris, on l’aime pour ça, mais on l’attend aussi pour ça. ]

Notes:
– c’est le 1er patron d’Olivier Marchal, alors flic, qui a démantelé le dis gang des Lyonnais.
– c’est Roger Knobelspiess (ancien gangster, maintenant acteur) qui l’a contacté, Edmond Vidal ayant envisagé Olivier Marchal comme seule option d’une éventuelle adaptation à l’écran de son livre.

Olivier Marshal, maître du bon gros polar made in France, signe un film plus léger qu’à son habitude, moins rocambolesque, moins tendu, moins sombre mais qui ne perd pas pour autant en qualité pour un film plus mature.

Année: 2012 (bouclé en 2010)
Titre original: Viva Riva!
Réalisateur: Djo Tunda Wa Munga
Acteur notoire: Patsha Bay

Plot: Riva, magouilleur et séducteur s’attire des ennuis.

Sources utiles: Allociné, Africiné, IMDb

Mr Orange: Premier film congolais depuis 20 ans, digne des meilleurs productions occidentales et premier film en lingala, dialecte majoritairement parlé malgré l’officiel français. Film fait à la débrouille qui dépeint un pays où la débrouille est le meilleur des talents. Acteurs plus ou moins professionnels que l’on ne rechigne pas à complimenter, image de qualité avec des techniciens improvisés, tourné chez l’habitant – très permissif – et un scénario rocambolesque sous l’oeil d’une caméra efficace… tout le nécessaire est présent pour un bon film, rythmé de musique de circonstance.

Riva arrive en roi à Kinshasa et s’en fait plein les poches avec sa cargaison d’essence. Problème: il s’entiche de la dame d’un criminel local alors qu’il a des méchants angolais qui lui courent après. Ca sent les embrouilles à la Guy Ritchie à plein nez. Et en plus de cette ambiance « chaud aux fesses », il y a des scènes de fesses assez chaudes, d’une sensualité déconcertante utilisée avec brio et apportant une intensité au film, bien plus riche qu’un banal plan boobs.

Kinshasa… rongée par  la corruption… sa vie nocturne sensuelle et enivrante… son gouffre entre nouvelle richesse et profonde pauvreté, vecteur d’avidité… sa violence latente, trace d’une guerre restée dans les mémoires (Congo, Angola etc)… l’aspiration à une vie meilleure… une Afrique urbaine rarement dépeinte capturée en quelques plans.

Ah, j’ai pas dis? C’est bien!

Ecart professionnel sans intérêt: ils sont pas taré les mecs? Une personne sur 2 doit avoir le VIH dans les parages !!

Année: 1997
Titre original: Dobermann
Réalisateur: Jan Kounen
Acteurs notoires: Vincent Cassel, Tcheky Karyo, Monica Bellucci, Romain Duris

Plot: des braqueurs braquent, des flics fliquent.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Dobermann fait parti de ces bons gros classiques, ceux dans  lesquels on se perd à revoir une scène… puis deux… puis la quasi-totalité encore et encore… Premier film de Jan Kounen, et pas des moindres: une véritable perle « tarentinesque » frenchy. C’est pas tous les jours qu’on en voit des comme ça. Ce film est juste dingue: acteurs dans l’apogée de leur art, réalisation magistrale… pour un enchainement de scènes exquises, aux dialogues cultissimes… du divertissement testostéroné à l’état pur, la perle de la perle.

 Quand tu rentres dans la banque, le souffle de la roquette a collé tout le monde au mur…
 Le souffle de la roquette… C’est beau, c’est noël !
 Ça sent l’sapin…

Les personnages, caricatures ambulantes, sont extraordinaires: Moustique, le Curé, Manu, Pitbull, le Dob’, la Gitane… raaaah /love ++  houba   \ o /  houba  \ o /  ! Purement et simplement, tous. Et celui qui tire encore mieux son épingle du jeu, ce n’est pas V. Cassel qui sort de la gloire de La Haine ni R. Duris méconnu à l’époque et bien loin de son parigo-trentenaire-blasé-Klapisché… mais bien Tcheky Karyo (mon petit favoris… il devrait faire un duo de bad guy avec Gary Oldman…bref…) qui vole la vedette en génie malfaisant ultime et confirme… sublime une règle inébranlable: la qualité d’un film se mesure au bad guy. Il avait déjà fait ses preuves dans Nikita (L. Besson), Bad Boys (M. Bay)… et il est revenu depuis à son rôle de prédilection, mais c’est ici qu’il embrasse la malfaisance ultime en flic pourri ultime, immoral au possible. Et il confirme la 2e règle du méchant: quand le méchant a des tendances nazies, c’est mieux. C’est pas pour rien que Christoph Waltz s’est payé son heure de gloire…

– C’est le motard il nous a allumé à bout portant.
– Le Seigneur l’a châtié, il a rejoint le paradis des hommes sans tête.

C’est violent (voire gore, attention au final), c’est bourré d’humour, c’est gratuit et totalement décomplexé, ça avance à 200 km/h, ça défourraille sévère et on assiste à un super duel gentils malfrats VS flics pourris… véritable bombe cinématographique… se torchant (littéralement) avec Les Cahiers du Cinéma… que demander de plus? franchement?

[à son père]
– Nan, c’est moi qu’ils sont venus chercher… J’ai jamais été à la fac, je suis une putain. Tu voulais que je devienne un avocat ? Ben c’est à moitié réussi je suis déjà un enculé… Et toi maman c’est pas la peine de me filer tous tes médicaments, si je pète tout le temps c’est que j’arrête pas de me faire défoncer le cul.

Bonne nouvelle: un Dobermann 2 serait en pré-production Hollywoodienne, V. Cassel et T. Karyo ayant donnés leur aval pour reprendre leur personnage respectif… mais snobé par Jan Kounen…

– Putain ça me fait chier de travailler à côté d’une équipe de nazis. Je te jure, ça me fait vraiment chier!
– Bah achète des boules quies…

Année: 2003
Titre original: Ned Kelly
Réalisateur: Gregor Jordan
Acteurs notoires: Heath Ledger, Orlando Bloom, Naomi Watts

Plot: des types se retrouvent hors-la-loi malgré eux.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Aaaaaah, que j’aime les westerns <3

Ned Kelly est un film sur Ned Kelly. True story. Nan, c’est réellement l’histoire vraie du Gang des frères Kelly, dont Ned est le plus grand outlaw… Australien. Une sorte de Gang des Dalton au pays des kangourous. Ca n’a pas l’air comme ça, mais s’est un sacré bonhomme contre lequel l’empire britannique a mené une réelle guerre. Au point que le premier long métrage (stricto sensus) de l’histoire du cinéma relate justement la vie du bonhomme: The Story of the Kelly Gang par Charles Tait, durée de 60-70 min sortit en 1906.

Ce film est aussi le premier western dans lequel on voit un dromadaire, bref… et en parlant de dromadaire (transition ultra gratuite), feu Heath Ledger fait un très bon hors-la-loi BCBG et Orlando Bloom a le bon goût de jouer un de ses meilleurs rôles… et redore la côte que lui a valu Troie…

L’histoire de ces sacripants est très proche des Dalton: leur chute dans le banditisme est dû à la bêtise humaine, une organisation puissante et de malencontreux quiproquo. Leur longue cavale a été aidée par des populations locales dont ils ont attiré la sympathie en jouant les Robins des Bois, se relevant face au pouvoir… un peu comme les Dalton. Bref, la dureté de la vie dans les grandes étendues sauvages est étonnement bien retranscrite, avec notamment la mise en scène de situations dans lesquelles tout bon survivant de l’époque tir avant de raconter sa vie. L’univers est crevant de réalisme, c’est juste génial.

Au cas où c’est pas clair: je suis super fan.

Wikipédia, ton ami: regardez notamment le tableau listant le sort réservé aux bushrangers notoires. Frank Gardiner puis Moondyne Joe ont dû se sentir bien seuls…

Année: 1980
Titre original; The Blues Brothers
Réalisateur: John Landis
Blues Brothers: John Belushi « Jake Blues », Dan « Elwood Blues » Aykroyd, Matt « Guitar » Murphy, « Blue » Lou Marini, Willie « Too Big » Hall, Tom « Bones » Malone, Donald « Duck » Dunn, Steve « The Colonel » Cropper
Actrice notoire: Carrie Fisher
Guests: Aretha Franklin, James Brown, Cab Calloway, Ray Charles, John Lee Hooker, Steven Spielberg ……………………

Plot: 2 gangsters flegmatiques tentent de reformer leur ancien « band » de Blues.

Sources utiles: Allociné & IMDb

Mr Orange: Alors là j’ai vraiment honte. J’ai beau avoir vu plus d’un millier de film (oai… j’essaye de tenir un index), je n’avais jamais vu The Blues Brothers. Pas taper…

The Blues Brothers est donc une adaptation cinématographique de 2 personnages créés par John Belushi (alias Jake)  et Dan Aykroyd (alias Elwood) pour la fameuse émission Saturday Night Live de la NBC. Accompagnés par des grands musiciens de soul (parait-il), en plus du film, ils sortent 2 albums et partent en tournée mondiale avant que Jake ne meurent d’overdose en 1982.

Ce film est juste dingue, concentrant un nombre ahurissant de scènes classables cultes et autant de répliques cultes, concentrant une dose d’humour invraisemblable, concentrant des séquences musicales anthologiques (et pourtant, je suis vraiment, mais vraiment pas fan du genre), concentrant des guests tellement monstrueux (Ray Charles, James Brown… !!!), concentrant des scènes de courses poursuites dithyrambiques et s’octroyant plus de 70 voitures détruites.
Sans parler du montage et de la mise en scène qui sont juste exemplaires….

Bonus:
– Princesse Leia en quête vengeresse à l’arme lourde, ça poutre.
– les nazis qui veulent la peau des frangins, /love … on ne le redira jamais assez, ce sont les meilleurs méchants de l’univers.
– le coup de la quête divine… juste… big-up. D’ailleurs, le grand barbu a dû les entendre… parce que le Vatican (oui oui) a reconnu la dimension divine de Jake et Elwood, s’il vous plait!
– la BO… bah oai, forcément.. elle claque.
– y’avait pas ou peu d’effets spéciaux à l’époque, donc oui, y’a vraiment une voiture qui a été lâchée depuis un hélicoptère à hauteur de gratte-ciel… dans les rues de Chicago.

C’est culte, c’est bien.

Edit: la suite sortie en 1998 et intitulée Th Blues Brothers 2000 n’est qu’une pâle copie souffrant de l’absence de Jake (remplacé par John Goodman) et de moins de guests, d’une musique moins dithyrambique, de scènes et répliques moins souvent drôles… difficile de combler notre envie de Blues Brothers sans rapidement donner une froide impression de « déjà vu »… peu/mal renouvelé.