Année: 1998
Titre original: A カイト aka A Kaito, Kite (US)
Réalisateur: Yasuomi Umetsu
Plot: sang, sexe et jazz.
Sources: IMDb & Wikipedia
Mr Orange: OAV sombre, violent et sexy, A kaito revient régulièrement au goût du jour depuis 1998, au rythme de l’assouplissement de la censure ou de la sortie de spin off et autre adaptation. Censure? Oui, c’est vraiment pas un animé pour les enfants pour ne pas dire interdit aux moins de 18 ans.
Pitch: Sawa se fait recueillir par Akai après la mort de ses parents, mais pas sans contreparties, devenant tueuse à gage et… objet sexuel, qu’elle le veuille ou non. Une sorte de Léon (lien) un tantinet plus disjoncté. De courte durée (moins de 60 min), l’anime est excellent, notamment pour l’efficacité du récit. Enchainant alternativement des assassinats méthodiques façon bain de sang explosifs et des flashbacks, A kaito est un anime réfléchi qui cache bien son jeu derrière son approche trash. Trash donc, les gunfights sont hyper-violent, et ça va crescendo, du déchirement des chairs jusqu’à la destruction de tout l’environnement, ça gicle, ça vole, y’a des morceaux partout. C’est l’éclate.
Coté cul, on parle de scènes de sexe très graphiques pour ne pas dire pornographiques valant à l’anime une misclassification de hentai. Le déploiement de telles images a alimenté la controverse, notamment les flashbacks où Sawa est encore jeune, générant une censure en bonne et due forme. Le problème est que la dite censure est réellement délétère à A kaito qui souffre d’un manque de fluidité due aux coupes. Chose regrettable, car même si ces fameuses scènes sont quelque peu gratuites, superflues, obscènes ou malsaines, elles servent aussi le comique, le propos du récit et la construction du personnage de Sawa. Après, voir un énorme mandrin fourvoyer une créature toute frêle, c’est pas forcément nécessaire, et les plans appuyés sur les boobs excessivement généreux de Sawa non plus. Heureusement que ce n’est que animé (cf Caligula). Au final, A kaito dure entre 45 et 60 min (Special Edition de 53 mn dans mon cas) selon le gradient de censure.
Concernant le goût du jour évoqué plus haut, une adaptation ciné est en cours, avec dans le rôle d’Akai, le grand, le seul, l’unique… Samuel L. Jackson, grand fan avant l’heure! Mieux, The Weinstein Company a prévu sa sortie pour 2014 (Trailer ici) !! Certains l’auront peut-être flairé, ça sent le Tarantino ça? Tout à fait. A kaito faisait parti des homeworks pour préparer le rôle Gogo Yubari et semble avoir inspiré Kill Bill. Revenons à l’adaptation. Petit bémol quand même: au vue du sujet, le scénario doit être remanié et le film devrait méchamment lever le pied côté sang… mais surtout côté cul. Espérons qu’une pointure en tête de générique ne soit pas le seul point fort et que le film restera intelligemment fait.
Petite perle animé nippone, trash et bien foutue. C’est bourrin, c’est cochon, certes malsain, mais c’est bon.